La Journée internationale des infirmières et infirmiers est célébrée chaque année le 12 mai depuis 1965.
Cette date a été choisie en référence au jour de naissance de Florence Nightingale, pionnière britannique des soins infirmiers.
Ce 12 mai 2022 est une occasion de rendre un hommage supplémentaire à cette profession qui était en première ligne pendant la crise sanitaire, sans oublier les difficultés liées à la profession, son manque de reconnaissance et le manque de moyens en milieu hospitalier.
Le métier d’infirmier
Au XIXème siècle l’existence des microbes, des virus est révélée et les usages médicaux évoluent. Les médecins confient aux soignantes des nouvelles tâches plus techniques.
Ces garde-malades étaient des religieuses bénévoles sans réelle formation. Elles étaient jusqu’alors cantonnées aux soins secondaires et non rémunérées.
La Britannique Florence Nightingale souhaite améliorer la prise en charge des malades. Elle devient dès 1844 une militante de l’amélioration des soins dans les infirmeries.
Durant la Guerre de Crimée, elle se porte volontaire pour diriger une délégation de soignantes qui prendra en charge les blessés.
Elle impose des règles élémentaires d’hygiène et le taux de mortalité diminue rapidement.
Ses méthodes vont devenir la nouvelle norme.
En Suisse, Valérie de Gasparin s’inquiète de la mainmise de la religion sur les soins.
En 1859 elle crée la première école laïque de garde-malades qui donne une formation technique. Ces infirmières seront à présent rémunérées.
A la fin du XIXème siècle, la profession se structure et s’organise. Elle s’ouvre à la mixité et les hommes peuvent embrasser cette carrière. Cet élan est cependant très vite freiné quand les hommes sont mobilisés lors de la Première Guerre Mondiale.
Encore aujourd’hui, la profession reste très majoritairement féminine.
Pour être infirmier il est nécessaire d’obtenir un Diplôme d’État.
La place de l’infirmier mêlant soins techniques, écoute et bienveillance est essentielle dans la chaîne de soins.
Cette journée ne doit pas faire oublier que:
- selon Thierry Amouroux, porte-parole du Syndical National des Professionnels Infirmiers « Face à la dégradation des conditions de travail, à la perte de sens à l’hôpital, à la maltraitance institutionnelle induite par le sous-effectif, 30% des jeunes diplômés abandonnent la profession infirmière dans les 5 ans qui suivent le diplôme ».
- « l’abandon prématuré de la profession est lié à la faible attractivité salariale, la non reconnaissance des contraintes, la charge de travail doublée en 10 ans, les contraintes horaires et le manque de remplacement des collègues absents »
- 60 % des infirmières indiquent ne pas pouvoir exercer selon l’idéal qui les animait au départ.
- selon une enquête menée par l’Union régionale des professionnels de santé infirmiers, 62 % des infirmiers libéraux se sentent menacées par l’épuisement professionnel et dénoncent un excès de paperasserie, la non reconnaissance de leur métier, l’augmentation des contraintes et la longueur des journées de travail.
- Une infirmière libérale sur cinq songe à changer de métier.
Par ailleurs le crise Covid n’a fait qu’accentuer les difficultés. Après avoir été applaudis, certains ont été licenciés en raison de leur refus de se faire vacciner, d’autres, épuisés, ont quitté la profession.
L’Organisation Mondiale de la Santé avance le chiffre de 6 millions d’infirmiers supplémentaires dans le monde pour espérer réaliser la couverture sanitaire universelle à l’horizon 2030.
RAD
Profession et hôpital massacrés par les gouvernants successifs. Pendant la campagne électorale peu ou pas de solutions proposées par les candidats… Ils ne doivent jamais être malades et ne pas aller à l’hôpital ou être soignés avec plus d’égard que le commun des mortels !