Célébrée le 6 janvier, dans le rite chrétien, cette fête correspond à la présentation de Jésus enfant aux Rois Mages.
Comme beaucoup de fêtes chrétiennes, la date de l’Épiphanie correspond à l’origine à une fête païenne : les Saturnales des Romains qui duraient 7 jours.
A cette occasion, les soldats tiraient au sort, avec une fève, un condamné à mort qui devenait « roi » le temps des réjouissances. Une fois les Saturnales achevées, la sentence était exécutée.
On avait également pris l’habitude d’envoyer des gâteaux à ses amis. Sous l’ancien régime, on l’appela « gâteau des rois » car la fête tombait en pleine période des redevances féodales et il était d’usage d’en offrir un à son seigneur.
La tradition veut que l’Épiphanie soit l’occasion de « tirer les rois » : une figurine est cachée dans une pâtisserie et la personne qui obtient cette fève devient le roi ou la reine de la journée et revêtit une couronne. Elle doit offrir la prochaine galette
Depuis le XIVème, on mange la galette des rois. Elle est partagée en autant de parts que de convives, plus une. Cette dernière, appelée « part du bon Dieu » ou « part du Pauvre », est destinée au premier pauvre qui se présenterait au logis.
La galette, dans sa version simple, est une galette de pâte feuilletée ciselée d’entailles croisées et dorée au four. Elle est généralement accompagnée par diverses préparations : frangipane, fruits, chocolat, crèmes…La galette préférée des Français est celle fourrée à la frangipane, avec crème à base d’amandes douces, de beurre, d’œufs et de sucre. Elle aurait été inventée par un noble florentin, le marquis de Frangipani, au XIVème siècle.
Dans le Sud-Ouest de la France, traditionnellement, on ne prépare pas une galette, mais un gâteau des rois qui est une brioche en forme de couronne, que l’on nomme « còca » en occitan et qui est couverte de sucre granulé.
Dans le sud-est, cette même couronne est, en plus du sucre, garnie et couverte de fruits confits. Un santon (généralement santon-puce) tend à remplacer la fève. Cette « couronne des Rois » est toujours très présente mais se fait souvent concurrencer par la galette, moins chère (les fruits confits sont coûteux) mais aussi de fabrication et conservation (voire de manipulation !) plus facile.
À Paris, les artisans boulangers-pâtissiers offrent tous les ans la galette de l’Elysée. Cette galette ne contient pas de fève de façon à ce que le président de la République ne puisse pas être couronné…!
Cette tradition remonte à l’année1975, date à laquelle fut offerte à Valéry Giscard d’Estaing une galette géante d’un mètre de diamètre.
Cette année cette tradition offre un caractère particulier en raison des difficultés et de la grogne de la profession liées à l’inflation et au coût de l’énergie.
Les rois mages
Selon le rite chrétien, venus d’Orient, trois rois se mirent en route en suivant la lumière de l’étoile qui les guida jusqu’à Bethléem.
L’Épiphanie commémore la visite des trois rois mages, Melchior, Gaspard et Balthazar venus porter des présents : or, myrrhe et encens à l’enfant Jésus, qu’ils appelèrent le » Nouveau Roi des Juifs « .
Les Évangiles n’indiquent pas le nombre de rois mages. Les traditions divergent, évoquant des chiffres entre deux et douze. Finalement, c’est le chiffre de trois que l’on a retenu. Leur origine est aujourd’hui encore obscure. On les dits savants, riches mais errants. Ces mystérieux personnages alimentent l’imaginaire qui enveloppe Noël.
Ils sont mis dans la crèche le jour de l’Épiphanie.
Bon appétit !
RAD
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