Il n’est déjà pas toujours facile de trouver un médecin généraliste et ces deux premiers jours de décembre, ce risque d’être encore plus compliqué pour les patients.
Les médecins libéraux et les biologistes appellent à la fermeture des cabinets et des laboratoires jeudi et vendredi. Les uns pour réclamer des hausses de tarifs, les autres pour éviter un « coup de rabot ». De leur côté, les radiologues soutiennent le mouvement mais ont déjà obtenu gain de cause.
Pour la première fois depuis 2015 et la loi Touraine, tous les syndicats de médecins libéraux appellent à la grève.
Certains demandent le doublement du prix de la consultation du généraliste de 25 à 50 euros.
Le syndicat MG France demande, lui, d’aligner seulement le tarif sur l’inflation.
Tous dénoncent les lourdeurs administratives et la paperasserie : « Notre boulot à nous, médecins, c’est d’avoir un patient, qui décrit des symptômes, et […] de trouver un diagnostic et un traitement adapté. Ce n’est pas de remplir tel ou tel papier, de chercher la bonne cotation« , a récemment indiqué à la presse un généraliste.
Les praticiens sont également préoccupés par les propositions de lois pour lutter contre les déserts médicaux.
Ils sont inquiets pour leur liberté d’installation et dénoncent le fait que les infirmiers puissent être autorisés à prescrire.
Ils s’opposent au projet gouvernemental d’ajouter une quatrième année d’internat aux étudiants en médecine générale qui serait effectuée dans des cabinets de médecins libéraux « en priorité dans des zones sous-dotées ».
Les biologistes, pointés du doigt pour leurs profits générés par les tests Covid-19, refusent d’être ponctionnés de 250 millions d’euros par an sur les autres examens, pourtant inscrit dans le budget de la Sécurité sociale.
Ce front syndical commun augure t- il d’un conflit prolongé ?
Un leader syndical envisage déjà une grève des gardes en décembre, puis une nouvelle fermeture des cabinets pendant les fêtes de fin d’année. Une « grève dure » à partir du 26 décembre a même été évoquée.
Cette action intervient dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour lequel le Gouvernement a déjà largement usé du 49-3.
RAD
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