Lamastre – conférence sur le Brésil de l’Université Populaire du Vivarais

 

L’Université Populaire du Vivarais a organisé une conférence le jeudi 6 avril au Centre Multimédia de Lamastre animée par Henri Dravet sur le thème « Le Brésil: un géant en panne ? »

Ancien professeur agrégé d’histoire et géographie, adhérent de l’UPV, le conférencier connaît parfaitement ce pays qu’il fréquente chaque année depuis 1989. Au début de la conférence, il a demandé aux participants de dire par un mot ce que représente pour eux le Brésil. A partir des réponses comme « café », « carnaval », « samba », « Pelé », « favelas », « Amazonie », « Copacabana », « Bolsonaro », « Lula »,…et la présentation d’une carte géographique montrant l’immensité de ce pays-continent, le conférencier a apporté des précisions complémentaires.

Composé de 26 états fédérés et d’un district fédéral abritant la capitale, Brasilia, le Brésil possède une superficie 15 fois supérieure à celle de la France.

Pour un visiteur étranger, cet immense pays laisse une impression d’absence de maîtrise de l’espace. Par exemple, si  la plage de Copacabana à Rio de Janeiro avec ses 4 km de long est considérée comme l’une des plus belles du monde, une autre plage du pays mesure 400 km et s’étend jusqu’à l’Uruguay!

 

 

Pays fortement colonisé par les Européens (portugais, français, néerlandais) qui ont déporté  près de 4 millions d’esclaves africains durant 300 ans (la plus forte proportion des Amériques) en soumettant aussi les populations autochtones d’Amazonie, le Brésil compte actuellement 215 millions d’habitants (6ème position mondiale) avec 3 villes-capitales: Brasilia, la capitale politique depuis 1960, Rio de Janeiro, l’ex-capitale et Sao Paulo la capitale économique.

 

 

 

En 2023, si le Brésil se trouve être la 10ème puissance économique mondiale, l’équivalent du SMIC est de 1 320 Reais (environ 240 Euros) et certaines populations urbaines de plusieurs milliers d’habitants vivent dans les « favelas » (bidonvilles);  Avec une seule langue commune: le portugais brésilien, le pays présente un incroyable métissage culturel: le Nord, fortement influencé par les indigènes amérindiens, le Centre par l’héritage africain et le Sud par l’héritage colonial. européen.

De tradition chrétienne, catholique et évangélique, le Brésil conserve des racines héritées du passé africain comme l’umbanda qui est un culte en référence aux ancêtres et aux esprits d’esclaves ou comme la cérémonie en l’honneur de Lemanja la déesse de la Mer qui rassemble des foules considérables sur les plages. Ce qui n’est rien par rapport au célébrissime carnaval de Rio et  ses milliers de brésiliens et brésiliennes avec des déguisements somptueux qui défilent dans le sambodrome au rythme de la samba!

 

Sur le plan politique, le Brésil a traversé une période difficile durant la présidence de l’ancien militaire Jair Bolsonaro qui a établi, entre autres, des lois anti-environnementales en ce qui concerne l’Amazonie, le « poumon de la planète » en autorisant l’exploitation libre des territoires indigènes ou la déforestation massive pour des cultures de soja qui a augmenté de 50% entre septembre 2021 et 2022.

Pour un troisième mandat, le retour au pouvoir de l’ancien ouvrier métallurgiste Luiz Inacio Lula da Silva laisse espérer des jours meilleurs en promettant avec fermeté d’inverser totalement les dommages environnementaux. La situation actuelle est délicate, la tâche est immense pour que le Brésil retrouve son authenticité, une place de choix sur le plan international et qu’il demeure un pays de libertés et de démocratie participative.

 

 

 

Alain Jammet

 

 

 

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