Roger Rostaind, ancien maire de Saint Basile est décédé

Un homme de conviction nous a quittés. Roger ROSTAIND s’est éteint dans sa 83ème année,  jeudi 20 avril.

Nous avons appris avec tristesse le décès de Roger ROSTAIND.

Plusieurs d’entre nous à Rassemblement Autour du Doux l’avaient côtoyé, notamment au cours de ses mandats électoraux.

Roger ROSTAIND était un autodidacte qui avait trouvé très tôt sa voie.

Né en 1940 d’une famille d’agriculteurs à Vernoux, il s’était orienté dès ses 14 ans vers l’apprentissage en mécanique, puis avait créé un garage de mécanique agricole à Lamastre, activité qu’il avait transférée au quartier de Pézelier à Saint Basile, où elle prospère depuis 3 générations. Aujourd’hui, il s’agit d’un des plus gros garages de mécanique agricole du nord-Ardèche.

Cet homme de conviction n’avait ni oublié ni renié ses origines modestes. Engagé au parti communiste, pour lui un emploi « était un emploi ».

Élu depuis 1983 à Saint Basile, il en devient maire en 1995 et effectuera 3 mandats consécutifs pendant 19 ans, jusqu’en 2014 où il cède la place à Olivier Duhoo tragiquement disparu en 2021.

Vice président de la communauté de communes du Pays de Lamastre, il n’avait eu de cesse de souligner l’urgence qu’il y avait à dynamiser l’activité économique dans le canton de Lamastre. On se rappelle son engagement, notamment avec Marc Bard pour essayer de sauver l’abattoir de Lamastre. Ses convictions faisaient honneur à la fonction d’élu. Il aura marqué de sa présence le canton

À l’occasion de la réception de la médaille de maire honoraire en 2019, en compagnie de Marcel Félix qui l’avait précédé dans la fonction, lui aussi récemment disparu, il déclarait dans l’Hebdo de l’Ardèche avoir particulièrement apprécié sa fonction de maire : « Ce qui m’a plu c’est la responsabilité et de voir qu’on pouvait arriver à faire des choses en respectant les gens pour leur donner satisfaction. S’il y avait un échec, ce serait de ne pas avoir pu sauver les abattoirs de Lamastre« .

Roger était aussi un homme entier, honnête, au franc parler. En homme de terrain, conscient qu’il fallait toujours aller droit au but, il n’envoyait pas dire ce qu’il avait sur le coeur. Ce caractère parfois abrupt et finalement très ardèchois, pouvait surprendre ses interlocuteurs mais c’était sa marque de fabrique que ne venait jamais entacher la recherche du coup bas.

Quand on lui disait qu’il était anticlérical » de part ses convictions politiques, il répondait volontiers : « Comment çà, moi, anticlérical ? J’ai 3 paroisses que j’entretiens dans ma commune » !

C’était aussi le maire qui apportait les croissants et le café le matin à sa secrétaire de mairie.

Ses cendres reposeront à Saint Basile, village de ses engagements.

Nous présentons nos sincères condoléances à son épouse Paulette, à sa famille et à ses proches.

RAD