Tous concernés – 15 juin 2023 journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées

 

La lutte contre la maltraitance en France « n’est pas sur les rails », pour preuve le scandale Orpéa: elle nécessite un effort collectif d’envergure, elle implique surtout de mobiliser des moyens indispensables pour tenter d’y mettre un terme.

La multiplicité des objectifs, actions, intervenants et obstacles, nécessite une mobilisation nationale.

 

 

L’ONU a désigné le 15 juin : Journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées.

C‘est le seul jour de l’année où le monde entier exprime son opposition à l’abus et aux souffrances infligées aux générations plus âgées.

 

 

Les diverses formes de maltraitance envers les personnes vulnérables ont augmenté pendant le confinement.

Les mesures imposées, y compris parfois la vaccination obligée, ont réactivé ou majoré des situations de violences en institutions ou intrafamiliales.

 

La sortie du livre « les Fossoyeurs de Victor Castenet a libéré la parole.

En 2022, les déclarations de maltraitance ont augmenté de plus de  62.5%

Les maltraitances principales déclarées sont :

– les négligences (maltraitances en établissements) : 25% des déclarations, en lien direct avec la crise « ORPEA »

– les maltraitances psychologiques : 21% (avec une augmentation des situations à domicile) ;

– les maltraitances physiques : 19% (avec là aussi une progression du domicile, certainement du fait d’une libération de la parole).

 

Cette journée mondiale a pour but de sensibiliser l’opinion publique et les professionnels du domaine médical, médico-social et social, sur un phénomène inacceptable et tabou dans notre société. Cette maltraitance, très médiatisée lorsqu’elle se passe dans des maisons de retraite, survient en fait beaucoup plus fréquemment au domicile des victimes, souvent isolées, voire au sein même des familles.

 

 

 

Typologie des actes de maltraitance

 

  • Violences physiques : coups, brûlures, ligotages, soins brusques sans information ou préparation, non satisfaction des demandes pour des besoins physiologiques, violences sexuelles…
  • Violences psychiques ou morales : langage irrespectueux ou dévalorisant, absence de considération, chantage, abus d’autorité, comportements d’infantilisation, non-respect de l’intimité…
  • Violences matérielles et financières : vols, exigences de pourboires, escroqueries diverses.
  • Violences médicales ou médicamenteuses : manque de soins de base, non information sur les traitements ou les soins, abus de traitements sédatifs ou neuroleptiques, défaut de soins de rééducation, non prise en compte de la douleur…
  • Négligences actives : toutes formes de sévices, abus, abandons, manquements pratiqués avec la conscience de nuire…
  • Négligences passives : négligences relevant de l’ignorance, de l’inattention de l’entourage.
  • Privation ou violation de droits : limitation de la liberté de la personne, privation de l’exercice des droits civiques, d’une pratique religieuse…

 

Ces malveillances sont souvent des actes discrets et invisibles qui passent parfois inaperçus aux yeux des victimes pas toujours en pleine possession de toutes leurs facultés. 

 

Les victimes

 

 

Ce sont généralement les personnes les plus fragiles, en majorité des femmes (75%), plutôt âgées, (79 ans en moyenne), vulnérables, incapables de se défendre ou de réagir et souvent dépendantes. L’isolement social semble être un facteur de risque aggravant.

 

 

Les maltraitants

Bien des actes de malveillance et de violences sont motivés par des intérêts matériels ou financiers et sont le fait de membres de la famille mais proviennent aussi de l’entourage non familial, au  domicile de la personne ou en institution (le voisinage, les personnels soignants, les démarcheurs…). Les malveillances financières sont souvent des actes à la limite de la légalité mais discrets et invisibles.

Dans les établissements d’accueil, les maltraitances sont souvent la conséquence d’un manque de personnel et de moyens. Des maltraitances civiques (atteinte aux droits des personnes) sont également constatées dans certains établissements.

 

Difficile de dénoncer

 

Il peut s’avérer difficile pour la personne aînée de dénoncer la maltraitance commise à son égard. Elle hésite à parler de la situation par peur des représailles, d’être abandonnée ou d’être changée de milieu de vie, d’être mal comprise ou ne pas être crue, d’autant plus que cette maltraitance est souvent commise par des proches. 75% des maltraitances signalées se produisent à domicile. Beaucoup n’osent pas porter plainte contre leurs propres enfants ou des proches.

 

De l’aide existe

 

Tout d’abord, il est important de respecter la volonté de la victime avant d’intervenir et de tenir compte des circonstances propres à chaque cas.

Parler d’une situation qui nous alerte n’est pas un acte de délation, mais un  moyen, souvent le seul, pour protéger une personne vulnérable.

 

Que vous soyez une personne âgée victime de maltraitance, un membre de la famille, un ami, un voisin, un propriétaire de résidence ou encore un intervenant en contact avec une personne maltraitée, vous pouvez utiliser les services du 3977.

 

 

Des professionnels sont à l’écoute pour conseiller et diriger vers les ressources les plus adéquates pour répondre aux besoins.

Basés sur une plateforme, ils assurent une première écoute, analysent les appels, répondent aux demandes d’information et orientent les appelants, si nécessaire, vers les numéros d’urgence (15, 17, 18) ou vers le réseau des centres d’écoute départementaux pour un suivi individuel et approfondi des situations signalées.

 

Le réseau

 

Au niveau départemental, des centres Alma (« Allo Maltraitances »), animés par des bénévoles formés,  poursuivent l’écoute amorcée par la plateforme nationale et accompagnent les appelants dans la résolution des risques et situations de maltraitance en assurant un lien avec les acteurs et autorités locales compétents.

 

En Drôme et Ardèche                               

                                                                    

 Antenne ALMA Ardèche – tél : 04 27 61 30 94. (permanence téléphonique: les lundis 14 h – 17h)

 E-mail : alma.ardeche@gmail.com

 

 

                   

Antenne ALMA Drôme – tél : 04 75 86 10 10 (permanence téléphonique: les jeudis 9 h – 11 h 30)

E-mail : almadrome@orange.fr

Site Web: dromalma.fr

 

La maltraitance est l’affaire de tous. Personne n’est à l’abri d’être un jour victime, auteur ou témoin de maltraitance.  

Le témoin doit pouvoir briser la chaine du silence pour aider la victime et même le maltraitant qui ne l’est pas forcément de manière volontaire.

 

RAD

 

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