Située au nord-ouest du département de l’Ardèche, à plus de 1000 mètres d’altitude, proche de la frontière avec le département de la Haute-Loire, bourgade des Boutières et de l’Ardèche verte, Saint-Agrève est entourée de forêts de sapins, de lacs, de rivières et de prairies typiques de la moyenne montagne.
Saint-Agrève possède une enclave autour du village du Pouzat, ancienne commune fusionnée avec Saint-Agrève en 1973.
En 2020, la commune comptait 2 350 habitants, elle est rattachée à la communauté de communes Val’Eyrieux. Son maire actuel est Michel Villemagne qui a succédé à Maurice Weiss en 2020.
Histoire
Sur les hauteurs du mont Chiniac qui domine la ville actuelle de ses 1128 mètres, est né le bourg dont le nom primitif « Chinacum » indique l’origine gallo-romaine.
Sur le mont, une tribu de Gaulois avait érigé quelques masures accrochées au flanc de la colline. Une immense forêt recouvrait le plateau. La colline, elle-même, se serait appelée mont Ursin : la montagne aux ours.
Les Romains, séduits par la position stratégique du mont Chiniac, y bâtissent un fort. Le mont Ursin devient alors Cinnacum, la ville de Cinna. Ainsi protégée, la cité se développe et voit le plateau se garnir de petites exploitations agricoles.
Des grands ports de la vallée du Rhône, plusieurs routes convergent vers Saint-Agrève pour se diriger ensuite sur le Puy. Ce premier réseau routier orientera pendant des siècles la vie militaire et économique du village.
Au début du 7ème siècle, un évêque du Puy nommé Agrève évangélise le plateau et y meurt en 602. En souvenir de lui, les habitants débaptisent Chinacum pour en faire Sanctus Agrippa : Saint-Agrève.
À partir du 15ème siècle Saint-Agrève va connaitre un regain d’activité. À la limite du plateau, cette bourgade commerçante est avant tout une ville de foires, un important marché où se rencontrent deux mondes bien différents (le plateau et le pays de pentes) aux ressources complémentaires. Les uns arrivent du Midi, chargée de sel, de vin. Les autres, venant du Velay ou du Forez, portent les produits de la montagne : planches, grains, fromages.
En 1464, le bourg compte cent deux feux, ce qui en fait une des plus importantes agglomérations du Vivarais.
Des guerres de religions destructrices
Introduite en 1538, la « religion réformée » comme disent les catholiques de l’époque, se répand rapidement à travers le Vivarais. En 1562, la Réforme gagne Saint-Agrève qui devient le théâtre de sièges successifs où tour à tour, catholiques et protestants se disputent la place.
Le mois de mars 1563 voit la prise de Saint-Agrève par le comte de Tournon pour les catholiques. Quelques années plus tard, son fils marche sur la ville. Le siège débute le 15 septembre 1580. Le 25 septembre, la ville est prise et rasée.
En 1585, l’édit de Nemours interdit le culte réformé et rallume les guerres civiles. Jacques de Chambaud, chef des protestants, fortifie la ville et la déclare imprenable. Saint-Agrève est à nouveau assiégée par une armée d’environ douze mille hommes. Le 8 octobre 1588, après une résistance de huit semaines, la ville est rasée une seconde fois.
L’époque contemporaine
À partir du 18ème siècle, le développement de Saint-Agrève ne se fait plus seulement sur la colline. Une rue animée s’étend entre deux places, l’activité commerciale se concentre dans le bourg. Le réseau routier est amélioré et la ville propose un grand nombre d’auberges et de remises, la commune devient un relais et un entrepôt, notamment pour les muletiers et charretiers.
En 1902, le chemin de fer fait son apparition. Cette évolution favorise les déplacements des travailleurs de la région dont le nombre s’est accru mais aussi le développement touristique de Saint-Agrève, qui devient un lieu de repli des citadins en quête de grand air.
Aujourd’hui, cette ligne historique est uniquement touristique : nommée le Velay Express, elle a été remise en service et exploitée par les voies ferrées du Velay.
Pendant la Second Guerre mondiale, Saint-Agrève est comme d’autres communes du Vivarais un lieu de repli et d’accueil pour la communauté juive.
Lieux et monuments
Le château Lacour : Il aurait été construit en 1592.
Le château de Clavières : petit manoir qui a pris sa forme définitive au XVIIe siècle.
Le temple protestant inauguré en octobre 1822.
Une première église bâtie entre 1815 et 1828 sera très rapidement jugée fragile, trop petite et « sans style ».
Démolie en 1876, elle est remplacée par l’église actuelle édifiée entre 1877 et 1885. Le clocher, ravagé par un incendie le 1er février 1914, a été reconstruit et surélevé en 1922.
La chapelle construite en 1946 à l’initiative du Père Belin et la fontaine miraculeuse.
À proximité, dans un petit bassin dallé, coule une fontaine dont l’eau aurait, dit-on, pouvoir de guérir les maux des yeux, du nez et des oreilles.
D’après la légende, Saint Agrève aurait été emprisonné puis décapité sur ordre de la « Dame » du lieu pour avoir reproché aux habitants du village leur idolâtrie. Il aurait déclaré avant de mourir : « Là où ma tête roulera, une fontaine jaillira qui jamais ne tarira».
Sa tête tranchée roula jusqu’au bas de la colline et à l’endroit où elle s’arrêta jaillit une source… C’est à la fin du XIXe siècle que M. de Clavières fit couvrir la source avec des pierres . Elle se situe en bordure de l’ancienne voie romaine.
La fontaine du Diable : Sur la route en direction de Désaignes, coule la fontaine du Diable.
Selon la légende, une nuit, il y a très longtemps, au retour d’une veillée, à cet endroit, alors qu’un groupe de danseurs « piquait » la bourrée, le diable apparut sous la forme d’un élégant jeune homme vêtu de noir. Grand, les yeux de braise, il portait au chapeau une plume de coq. « Vous dansez bien, vous danserez toute la nuit. » Le diable enlaça une jeune fille et l’entraîna dans une danse folle. Et les autres couples de tourner, de valser, sans pouvoir s’arrêter. Au petit matin, l’étranger avait disparu et la jeune fille avec, on ne retrouva que ses petits sabots, posés sur la margelle de la fontaine.
Personnalités liées à la commune
Jacques Dondoux (1931-2002), maire de Saint- Agrève, conseiller général de l’Ardèche, député et membre du gouvernement Jospin : Secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, chargé du Commerce Extérieur du 2 juin 1997 au 28 juillet 1999.
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Sandrine Soubeyrand: footballeuse, née en 1973 à Saint-Agrève. Longtemps licenciée à Juvisy, elle détient le record absolu de sélections en équipe de France, hommes et femmes confondus : 198 sélections, de 1997 à 2013.
Elle a pris sa retraite internationale en 2014, après avoir a participé à 5 championnats d’Europe, à 2 coupes du Monde et aux Jeux Olympiques 2012.
Bassin d’emplois
Saint-Agrève est un bassin d’emplois et le siège de plusieurs usines importantes
La charcuterie Teyssier, connue depuis 5 générations, pour ses saucissons et salaisons et ses nombreuses médailles dans les concours nationaux a été fondée en 1871.
Les entreprises Mécelec et Eolane, spécialisée dans la plasturgie électrique pour la première et la micro-électronique pour la seconde.
L’hôpital de Moze est le principal employeur.
Des rendez – vous incontournables
Equiblues : pour tous les amateurs d’espaces majestueux, d’émotions fortes, de beaux chevaux et de convivialité venue de l’Ouest américain.
Après quatre ans d’absence, la célèbre manifestation qui mêle danse country, concerts et rodéos fêtera sa 24ème édition du 11 au 15 août 2023
L’élection de Miss Saint- Agrève a connu sa 9ème édition en 2013
Parc éolien
Inauguré le 7 septembre 2007 après 7 ans de travaux, le parc de 6 éoliennes est mis en service sur le site de La Citadelle, au Serre des Ambalés. Cinq éoliennes sont sur la commune de Saint-Agrève et une sur la commune de Désaignes. Un sentier thématique en permet la visite.
Avec ses installations de 2300 kW chacune, le parc produit entre 2 et 3 mégawatts, ce qui équivaut à la consommation de 10 000 familles.
RAD
Merci pour avoir parlé de mon élection de Miss Saint-Agrève…et oui déjà 9 ans cette année 2023 et 12 ans pour le salon de la création ( les Mariés sont à l’honneur)…encore merci
Thierry Président de l’association Bon Air Bon Art et du comité Miss Saint-Agrève