Un lecteur nous écrit:
Interdiction de tout arrosage….
A boire ! A boire ! S’il vous plaît.
Ce matin, le jour se levait à peine, quand les plus réveillés d’entre nous entendirent le bruit de ses pas dans l’escalier : il venait !
A la vitesse d’un éclair, l’information se transmit immédiatement de planche en planche, de légume en légume : il arrive ! Il arrive !
On avait raison d’avoir confiance en lui, on était sûr qu’il n’allait pas nous abandonner. Comment, lui qui nous bichonnait depuis des semaines, jour après jour, avec attention et patience, comment aurait-il pu nous laisser mourir de soif ? C’était, bien sûr, inimaginable et bien évidemment impossible.
Il arrive ! Il arrive ! Chacune, chacun depuis son petit coin de terre à sec tourna le regard vers les deux arrosoirs d’où viendrait le salut. Il arrive ! Il va nous donner à boire ! Enfin voilà venus le temps de la délivrance, le retour à la vie, la fin du cauchemar.
Les pieds de tomates se mirent à trépigner d’impatience sous l’œil amusé des haricots grimpants qui, du haut de leur perchoir, dominent la situation et voient bien que, faute de pluie, le malheur gagne du terrain et que la camarde éclaircit nos rangs. Hier encore plusieurs d’entre nous ont été portés, non pas en terre mais au compost. Tristes moments.
Il arrive ! Il arrive ! Toutes et tous, aubergines, carottes, concombres, poireaux, et on en passe et des meilleurs, nous nous mîmes en situation de profiter au maximum de l’ondée salvatrice. Dans un réflexe de survie, les salades, si jeunes et pourtant déjà rachitiques, imitèrent les légumes les plus chevronnés du potager : elles tendirent le cou vers le ciel dans l’attente de l’averse tant espérée…qui ne vint pas.
Jamais il ne prit ses arrosoirs. Il passa et repassa parmi nous sans nous donner la moindre goutte d’eau et puis il s’en alla, nous plongeant un peu plus dans notre détresse : le genre humain dans toute son inhumanité.
Comment expliquer ce désamour soudain, cette non-assistance à légumes en danger, cette trahison de celui qui nous a fait naître et grandir ? Notre peine est grande, notre désarroi immense. Sans eau, c’est la mort qui nous est promise.
Ainsi donc, quand notre père jardinier disait qu’il nous aimait ce n’étaient que mensonges ? Tout ça est à pleurer.
Cinq endives affligées.
Bonjour à tous. Comment expliquer que mardi en passant sur les départementales autour de Vernoux en Vivarais j’ai vu plusieurs champs arrosés très copieusement par leurs propriétaires agriculteurs? Pourtant les agriculteurs sont dédommagés en cas de perte de récolte, ce qui n’est pas le cas des particuliers (qui ont pourtant souvent besoin de leurs légumes pour vivre!). L’information a peut-être mal circulé, ou alors certains se sentent-ils intouchables?
En Ardèche, les mesures concernant l’irrigation agricole sont régies par l’arrêté 07-2021-06-17-00007 du 17 juin 2021 ou par des règlements particuliers approuvés par la direction départementale des territoires.
En période de crise l’irrigation est interdite « sauf si les prélèvements en eau sont effectués dans des stockages déconnectés des cours d’eau en période d’étiage ».
L’arrosage que vous avez observé provient vraisemblablement de stockages. Toute irrigation agricole n’est pas interdite.
La rivière ne coule plus mais les piscines sont pleines
Les champs de maïs sont verts et les golfeurs peuvent continuer leur loisir préféré.
ET nous on attend la pluie salvatrice !
le petit truc
Même les ventilateurs n’arrivent pas a rafraichir l’air dans les habitations. Un vieux »truc » surement connu améliore quelque peu ces conditions. Sur votre étendoir à linge ou tout autres système étendez une grande serviette de plage ou drap bien mouillé et essoré devant éventuellement le ventilateur. L’évaporation de l’eau crée du froid, apporte de l’humidité et donne une impression de fraicheur.
Gratuit, silencieux la pièce reste fraiche !