A l’inverse d’une paire de chaussures ou d’un stylo, la démocratie ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.
Voici le courrier d’un lecteur, habitant de Lamastre et qui souhaite rester anonyme:
« Lundi 8 avril au soir, la litanie des chiffres s’égrène lors du conseil municipal, rythmée par les «Pas de questions ?, qui vote contre ?, qui s’abstient ? » de Monsieur le Maire : On vote le budget.
Qu’un budget annexe de lotissement, composé de 3 lots dont le total des ventes attendues atteint la somme de 118 000 € soit soumis aux votes pour 236 000 € en fonctionnement et 118 000 € en investissement ? …Personne ne s’interroge, nul ne songe à demander une explication…
La séance est en voie d’achèvement par une adoption sans surprise du budget communal lorsque la cavalerie sort du bois.
C’est une élue de la majorité qui porte le fer :
Philippe RANC, élu d’opposition, aurait trahi la confiance du conseil municipal en organisant une cabale contre le PLU qui, fruit de longues batailles, répondrait aux souhaits de la population. L’estocade vient ensuite, portée par le premier adjoint, qui reproche au malheureux Philippe sa déloyauté, sur quoi M le Maire clôt la séance.
Gageons que le compte rendu du conseil passera sous silence cette attaque en règle d’un élu, fût-il d’opposition, mais là n’est pas le propos.
Que reproche-t-on à Philippe RANC, d’avoir fomenté un coup d’État, d’avoir tenté de faire barrage aux projets de la municipalité ?…
Que nenni, on lui reproche d’avoir fait connaître aux citoyens et riverains les informations relatives à la mise en place du PLU…. informations qu’il appartenait pourtant aux élus de faire connaître à leurs administrés !
On lui reproche donc…. d’avoir fait son travail d’élu !
Ceci doit nous amener à nous interroger sur ce que représente la démocratie dans l’esprit de chacun : le fait qu’un élu dispose d’une majorité l’autorise-t-il à décider, sans concertation, de projets qui impactent la vie quotidienne de ses administrés ?
C’est à ce genre de détail que se jauge l’exigence de démocratie. Merci, Philippe, d’avoir fait ton travail d’élu ».
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RAD
Bonjour ,
Je ne comprends pas … lors d’une modification de PLU la loi exige une information des habitants , des réunions publiques qui doivent exposer les choix de la municipalité et leurs conformités avec le code de l’urbanisme … enfin une enquête publique pendant un mois avec un commissaire enquêteur nommé par le tribunal administratif où tout le dossier est consultable en mairie…
en effet,l’article L 123-9, précise que l’association des services de l’état et des personnes publiques est obligatoire , ainsi que la mise en œuvre d’une concertation associant les habitants et les associations. Le code de l’urbanise laisse le soin aux élus ,le soin de définir la nature de ces modalités : réunion de quartier,exposition , informations dans la presse, site internet…..
La délibération arrêtant le projet du PLU, doit aussi dresser le bilan de la concertation. Elle devient alors obligatoire