« Annie s’en est allée… » Hommage d’une lectrice

« Annie, sans avoir été une femme politique, tu as contribué pleinement  à la vie de la cité de Lamastre et dans nos cœurs, longtemps, tu resteras.

 

Dans votre premier bar d’abord où il faisait bon se retrouver, les matins de marché, en vacances ou les midis pour la pause café. Nous savions, nous espérions quand nous venions que tu serais là, pour parler, échanger, dialoguer.

 

Relisez ce couplet de Brassens,

Chez Jeanne, la Jeanne
Son auberge est ouverte aux gens sans feu ni lieu
On pourrait l’appeler l’auberge du bon Dieu
S’il n’en existait déjà une
La dernière où l’on peut entrer
Sans frapper, sans montrer patte blanche …

 

Ouverte à tous, sans sectarisme, Tu savais écouter, tu avais toujours un mot pour rire et ce rire qui nous réchauffait le cœur. Nous refaisions le monde , religion, société…Nous aimions dire aussi que nous faisions notre thérapie en discutant, mot à la mode aujourd’hui , un café philosophique aussi en quelque sorte.

L’endroit était petit mais comme il faisait bon se retrouver.

 

Puis vous êtes allés à l’Estaminet. Bien plus grand, plus beau, plus neuf mais l’âme du bar s’est vite retrouvée identique voire même plus généreuse puisque la grande salle du haut pouvait accueillir des réunions, des animations, des retrouvailles.

 

 

Tu t’es investie dans la paroisse, caté, éveil religieux, CCFD …toujours discrète mais tellement généreuse.

Puis nous te vîmes moins souvent, le covid nous a tous éloignés ainsi que tes douleurs rebelles. Christian nous donnait des nouvelles, il était là, présent, veillant sur toi .

Dernièrement, il y a deux mois, une conférence , animé parle CCFD sur la justice climatique rassembla une trentaine de personnes .Comme à l’habitude, tu avais tout prévu sans rien laisser paraître….Nous sommes ressortis réchauffés par l’ambiance et les échanges fructueux autour d’un sujet de société difficile qui nous concerne tous.

Tu semblais heureuse, tu l’étais certainement, oubliant pour quelques instants, la douleur insidieuse qui te rongeait.

 

Hier nous t’avons dit ADIEU, une belle cérémonie simple et sobre sans fioriture, à ton image. Nous étions très nombreux pour t’accompagner, nous respectons ton choix .

 

Nous pensons très fort à toute ta famille.

Ton rire résonnera longtemps dans nos mémoires.

Adieu Annie . Merci pour ce que tu as su nous transmettre

 

On laisse tous un jour
Un peu de notre vie
Sur une table
Dans le fond d’un café
Sur une table
Que l’on n’oublie jamais

On laisse tous un jour
Un peu de notre vie
Sur une table
Dans le fond d’un café
Sur une table
Que l’on n’oublie jamais

(Chanson de Fugain) »

 

Isabelle Tamain