La ferme de Bourlatier, à quelques encablures du Mont-Gerbier- de-Jonc, a fait le plein ce samedi 17 septembre et ce malgré un temps quasi hivernal, à l’appel de la Confédération Paysanne pour la Fête de l’Agriculture Paysanne.
Cette manifestation, organisée par un groupe de paysan-ne-s de la Montagne ardéchoise, a été l’occasion de promouvoir l’agriculture ardéchoise dans un contexte de crise généralisée du monde agricole. A l’occasion des Journées du patrimoine, la ferme de Bourlatier est devenue patrimoine agri-citoyen.
Les ânes de « Farfara » accueillaient les visiteurs aux abords de la ferme.
Un marché paysan et un village associatif et syndical étaient installés dans l’ancienne étable : produits et artisanat ardéchois, stands de la Confédération Paysanne, ATTAC, AgriBio Ardèche, Frapna, Nature et Progrès étaient présents pour échanger, partager, sensibiliser…
David Loupiac, porte- parole de la Confédération paysanne, a rappelé que « la mobilisation ne faiblit pas » contre les traités internationaux (Tafta/Ceta). Il a également évoqué les problèmes de la politique agricole commune avec « des pertes substantielles par rapport à a situation antérieure », celui du drosophila suzukii, l’insecte qui attaque cerises, framboises, myrtilles et la crise du lait en rappelant « la nécessité de remettre en place des quotas laitiers»…
L’office de tourisme présentait les richesses patrimoniales et les paysages entretenus par ces agriculteurs.
Sous le toit en coque de bateau renversé se sont engrangés les visites guidées et contées d’Elodie Blanc, médiatrice du patrimoine, la conférence gesticulée « Du tracteur à l’âne » de Marc Pion, les repas de midi et du soir, les concerts.
La Confédération paysanne milite depuis plus de 30 ans pour
- sortir les produits agricoles de la spéculation financière et de l’Organisation Mondiale du Commerce,
- limiter les volumes et relocaliser au mieux les productions afin d’assurer des prix rémunérateurs aux paysans,
- préparer une évolution, notamment via la recherche, vers des systèmes de production plus propres et moins destructeurs pour les paysan-ne-s et les consommateurs,
- désindustrialiser l’agriculture au profit d’une meilleure occupation des territoires et de la survie des territoires ruraux ,
- sortir d’une logique d’agrandissement et de disparition du nombre de paysans pour aller vers plus de fermes et un secteur agricole réellement employeur d’une main d’œuvre non délocalisable.
RAD
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