Une lectrice nous écrit
« Voilà bientôt 20 ans que, chaque mois, je me pointe à la pharmacie, la bouche en cœur, pour faire mon stock de médicaments indispensables à la bonne continuation d’un parcours débuté il y a 74 ans de cela.
Si j’ai la chance, pour l’instant, de pouvoir être en à peu près bon état c’est à quelques comprimés que je le dois.
Me voilà donc, ce jeudi 17 août 2023, à présenter comme d’habitude mon ordonnance, en toute confiance. L’expression sur le visage de « ma » pharmacienne ne laisse pas de place au doute : il y a un problème, un énorme problème. Dans la liste des médocs, l’un d’eux (surtout prenez le bien, comme me l’a encore récemment recommandé le cardiologue) est dorénavant INTROUVABLE.
Archi inconfortable cette situation dans laquelle je me sens piégée sans ce fameux cachet qu’il me faut absolument prendre.
Branle-bas de combat. « Ma » pharmacienne se met en mode « SOS, patient en détresse ! » à la recherche du fameux médicament. Elle multiplie les coups de téléphone (hôpital, médecins généralistes …) : aucune piste n’aboutit. Ici en congés, là pas de plages disponibles, ailleurs circulez, y’a rien à voir…
L’ambiance n’est plus à la rigolade. La mondialisation, paraît-il, est passée par là. Depuis un an, les personnels du secteur médical ont vu arriver le jour où la pénurie serait là. On y est. Ce n’est pas que le produit a été retiré du marché, c’est qu’il est devenu inaccessible parce que fabriqué à l’étranger hors de tout pouvoir de nos gouvernants « roulés dans la farine ». Nous voilà soumis aux lois de marchés, de labos, d’appétits insatiables. Comment en est-on arrivé là avec nos têtes pensantes surdiplômées qui sont censées gérer au mieux la Santé publique ?
Comment comprendre qu’en France, en 2023, des milliers de patients se retrouvent tout à coup privés du médicament dont ils ont besoin et que, jusque-là, ils pouvaient utiliser ?
Ne souhaitant pas vous laisser dans l’angoisse, je continue mon histoire dont la suite est moins pire que ce qu’elle aurait pu être…
Grâce à la persévérance de ma pharmacienne et à beaucoup de chance, je suis parvenue à me procurer un ersatz du fameux médoc. Deux jours à angoisser : il était temps que la plaisanterie se termine. Reste maintenant à vérifier s’il est bien adapté et efficace. Pour cela, analyses diverses, électro cardiogrammes et autres joyeusetés sont au programme futur. Rien n’est gagné.
Reste surtout la question majeure que cette anecdote soulève : comment et pourquoi notre système de santé peut-il se « déglinguer » à ce point ? »
moins grave que vous : pour mes yeux j’avais des gouttes vitamine A, l’ophtalmo à ma dernière visite m’a dit qu’il n »existait plus donc nouvel gouttes vitamine B, surprise à la pharmacie : il n’est pas remboursé ! petit à petit de nombreux médicaments passent à la trappe ainsi, sans faire de vague, mis bout à bout, ça finit par peser.