Confinement – Mathilde réagit à son tour !

 

Dans la série du journal d’un confiné reconfiné, aujourd’hui 18 novembre 2020, Mathilde nous écrit :

 

Mon coiffeur ne travaille pas, alors j’ai décidé de couper moi même mes cheveux et ceux des enfants.

 

Mathis a refusé que je lui pose un bol sur la tête… ça commençe bien !

J’ai raccourci ma frange, c’était pas droit, j’ai re-raccourci, c’était pas droit, j’ai re re-raccourci, c’était toujours pas droit…..Mathis m’a dit que je ne ressemble à rien. Tant pis, de toutes façons si je sors, avec le masque, les gens ne savent pas que c’est moi.

Et si on nous déconfine, je crois que je me reconfinerai toute seule le temps de ressembler à ce que j’étais avant.

 

J’économise un max en produits de maquillage mais on dépense ce max chez Mac Do et j’y ai pris 6 kilos.

J’ai des boutons sur les joues et sur le nez à cause des masques que j’ai achetés. Paraît qu’ils contiennent des produits toxiques… Léa m’a gentiment dit que je pourrais tourner dans un film d’horreur…

 

Je mets des gants (boutons sur les mains a à cause du gel hydroalcoolique) pour jeter tous les masques qu’elle ramène à la maison.. Elle a fait une crise, fallait pas jeter le masque de Louane, récupéré par une copine lors d’un dernier concert autorisé, copine qui l’a vendu à une autre copine, qui l’a échangé avec une copine qui l’a donné à Léa…

 

 

 

 

J’en peux plus, le chien ne veut plus sortir, il en a marre d’être loué aux voisins dix fois par jour. Alors j’ai attaché sa laisse au cou de mon compagnon, il a répété les aboiements avec le chien qui se rengorgeait de fierté.

 

 

 

Il a bonne mine mon compagnon avec ses deux dents de devant perdues et s’il croit qu’avec le masque ça se voit pas… y a de la buée à la place des trous, heureusement il porte pas encore de lunettes… le psy ferait bien lui en prescrire !

La prochaine fois, je l’habille en singe savant, on a bien le droit de sortir son animal de compagnie, ça fera plus vrai.

 

Dans le quartier, les voisins de 80 ans reçoivent beaucoup de visites, on a découvert qu’on est tous plus ou moins cousins avec eux… la famille, c’est sacré en cochant la bonne case sur l’attestation de déplacement.

 

L’aveugle du bout de la rue a même été obligé de refuser des accompagnants, il ne veut pas sortir plus de deux fois par jour, même rémunéré.

 

J’ai lavé les masques chirurgicaux, quand je les ai repassés ils ont collé au fer.

Je n’ai plus de tissu, j’ai un stock de lasagnes c’est la bonne dimension mais j’ai cassé deux aiguilles quand j’ai voulu y coudre des élastiques.

Demain j’essaie avec des lasagnes cuites.

 

À suivre…

 

Mathilde

 

 

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