Après le grand débat pendant la crise des gilets jaunes et la convention citoyenne pour le climat qui n’ont abouti à pratiquement rien, voici venu le temps du conseil National de la Refondation (CNR) inventé par le président Macron quand il a découvert qu’il ne ne possédait qu’une majorité relative à l’Assemblée Nationale.
Instance de réflexion lancée le 8 septembre 2022 avec François Bayrou à sa tête… , ce Conseil est loin de faire l’unanimité même s’il se veut officiellement « orienter les futures grandes décisions du pays ».
Les partis politiques, les syndicats et certaines associations ont été invités à s’asseoir autour de la table. De la Nupes jusqu’au Rassemblement national en passant par les Républicains, tous les partis d’opposition ont annoncé qu’ils n’y participeraient pas. Plusieurs syndicats : CGT, FO, la CFE-CGC, Solidaires, font de même.
Son rôle
Il est pour l’instant très théorique. Selon l’Elysée. « Il s’agit de revivifier notre démocratie et faire face à d’immenses défis« .
Le travail et le plein-emploi, l’école et l’éducation, la santé, le bien vieillir et la transition écologique en sont les cinq grandes thématiques.
Articulation avec le Parlement
Le Conseil de la refondation risque fort d’empiéter sur les plates-bandes du Parlement et le président LR du Sénat a également annoncé qu’il ne participerait pas.
« Pour répondre à la crise de la démocratie, « ce n’est pas ce Conseil qui apportera la réponse ». « Le Parlement, c’est le Parlement. (…) Le Parlement, c’est lui qui vote les lois, qui contrôle le gouvernement. La confusion des genres entre démocratie participative et démocratie représentative ne fera pas avancer les choses », a indiqué Gérard Larcher.
Calendrier de fonctionnement
Le calendrier est encore bien flou, même pour son secrétaire général…
Selon François Bayrou, « … on prendra le temps nécessaire. Cela ne veut pas dire que le gouvernement suspendra les lois qui sont en cours de rédaction ou d’examen. Les lois qui relèvent de l’urgence seront prises en compte ».
Objectifs
L’objectif affiché par l’Élysée est que ce débat d’idées face émerger une série de « solutions concrètes dès 2023« .
CNR: abréviation pour mimer et tenter l’amalgame avec le Conseil National de la Résistance dirigé un temps par Jean Moulin pendant la deuxième guerre mondiale et auquel on doit notamment la création de la Sécurité Sociale pour tous et l’extension des retraites à tous les salariés ou simple nouveau comité Théodule avec l’art de transformer les défaites politiques en opération de communication ?
À noter qu’existe déjà et depuis 1925, un conseil économique-social-et-environnemental (CESE) composé de personnes désignées par l’exécutif, des représentants du monde de l’entreprise, de l’agriculture, des syndicats et de nombreuses associations qui vont de la défense de la famille à celle de l’environnement.
Sa mission est d’éclairer les pouvoirs publics sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux, en s’appuyant sur les expertises nécessaires.
Le CESE compte 233 conseillers qui émargent à 3 800 euros bruts mensuels et emploie près de 140 fonctionnaires.
Le conseil National de la Refondation semble manifestement faire double emploi avec le conseil économique- social et environnemental.
RAD
Un conseil qui ne sert à rien et qui ne peut se prétendre de n avoir aucune valeur politique. Seul le parlement doit conserver les
prérogatives démocratiques pour diriger le pays sainement.