Des Livres à lire (suite) proposés par un lecteur

Alain papy propose aujourd’hui:

– « Et si  l’aventure humaine devait échouer » de Théodore Monod

(Edition Grasset, existe aussi en livre de Poche)

Théodore Monod est un éminent professeur, philosophe, humaniste et naturaliste chrétien. Sa vie est un voyage à la rencontre de l’humanité. Il dénonce la course au profit et à la destruction de notre terre par des formules chocs : la finalité économique ne doit pas être celle du plus, mais celle du mieux ; économie de destruction ou de création ? ; l’être ou l’avoir….. qu’il résume ainsi : Quelque chose s’achève, une ère se termine et une autre commence : enfin !

Prémonitoire, ce fut un de mes grands livres  de chevet.

– « Dire Non » de Edwy Plenel  

Difficile de ne pas connaitre Edwy Plenel, journaliste  co-fondateur du journal Médiapart, lanceur d’alerte, redoutable polémiste sur le comportement de nos politiques mais aussi des citoyens qu’il accuse de négligence, d’inertie, d’être  des spectateurs passifs.

Le changement c’est maintenant dit-il, Vous le dites, faites-le maintenant. N’écoutez plus ceux qui demande sans cesse du temps et agissent par adaptations successives.

Un bon sursaut démocratique disait Mendes France en  parlant des citoyens : eux seuls peuvent faire vivre la démocratie, en la portant jour après jour dans une action incessante de solidarité.

– « L’Angélisme  Exterminateur » de Alain-Gérard Slama

(Edition Grasset)

Alain-Gérard Slama; historien,  journaliste, enseignant,  dénonce le décalage entre les discours de démocratie de la France, mais en même temps l’extension du contrôle social. Jamais le pouvoir dit-il n’a trouvé en face de lui une opinion plus insaisissable, plus molle.

La vertu de s’indigner semble s’être évaporée avec la capacité de choisir. Une indifférence, un fatalisme, une fatigue se sont emparés des consciences devant la montée jugée inévitable d’un ordre de la liberté surveillée.

Il appartient à ceux qui disposent de la parole, de ne rien négliger pour incliner les cœurs du coté de la résistance. IL critique fermement le rôle et le pouvoir pris par les experts.

– « Désobéir » de Frédéric Gros

L’auteur, professeur à Science Po, aborde les sujets de notre société par la philosophie : philosopher dit-il c’est désobéir et le ton est donné dans une description détaillée des comportements des élites face à une population ayant trop sacralisé ces élites au point de ne plus oser se rebeller.

Il constate et regrette la disparition de la classe moyenne qui imposait des limites à l’extrême misère et l’extrême richesse.

En démocratie, gouvernant et gouverné ce n’est pas dominant ou  dominé,  maitre et esclave.

Un des livres qui va le mieux chercher  et expliquer les fondements de nos comportements et les racines de l’obéissance politique.

Alain papy