En rouge et noir – Commun’ infos de Lamastre – nos conclusions

Vous avez sans doute lu nos précédentes critiques du bulletin public d’information lamastrois, à propos de :

• son éditorial
• l’article consacré à l’hôpital
• l’article consacré aux travaux et à l’économie
• celui au tourisme

Après les plats de résistance et le dessert , nous en arrivons au digestif qui nous sera fort utile pour nous permettre de conclure.

Nous ne parlerons plus ici du menu, tant il nous a paru indigeste…

Comme nous l’avons déjà écrit: à bien des égards, ce journal est assurément un exercice d’auto satisfaction ébouriffant, une compilation d’évènements dont une majorité est totalement étrangère à l’action de la municipalité. Nous poursuivons dans la démonstration.

Voici nos conclusions

Il est écrit dans l’éditorial , toujours surligné en rouge:

« Malgré cela, nous poursuivons nos projets comme vous le constaterez en feuilletant ce 30^ème numéro de Commun’ infos grâce à une gestion rigoureuse et une équipe municipale dynamique ».

En lisant attentivement ce Commun’ infos, on découvre que les projets réalisés et financés par la commune tiennent en quelques pages :

• Les travaux d’assainissement dans les rues Vincent d’Indy, Désiré Bancel et place Rampon qui ont débuté en fin d’année 2016 et qui seront payés en 2017 ainsi qu’il est précisé (page 5). C’était une urgence.

• La cession pour l’euro symbolique d’une parcelle de 1000 m2 à la société Trigano (page 22).

• L’aménagement du centre culturel pour environ 200000 euros (page 39).

• La transformation du POS en PLU (page 42).

• Les manifestations sportives ou culturelles organisées sous l’égide de l’OMS ou de l’OMC (pages 34 à 37).

• L’achat d’un véhicule électrique pour au moins 30000 euros avant subventions supposées (et non 24500 euros comme indiqué page 43). Ce véhicule est destiné à pérenniser le fleurissement de la ville.

• Pour être honnête, nous y ajouterons la réfection du mur de la piste cyclable (voir page 5 du commun’ infos de juin 2016)

Le reste du bulletin est constitué d’une compilation d’évènements qui relèvent :

1. de la compétence de la communauté de communes : la réfection de la gare du train de l’Ardèche pour y installer l’office de tourisme intercommunal (page 30), l’aménagement de la voie dite « Dolce via « (page 32). Ces 2 réalisations sont financées à hauteur de 50% par les autres communes du canton.

2. De la compétence exclusive de l’hôpital de Lamastre (page 4 et 5).

3. De la compétence exclusive du conseil départemental (pour le collège, page 6), au sein duquel l’influence de M. VALLON est symbolique.

4. De la compétence d’entreprises, de particuliers ou d’associations (travaux et acquisitions à l’usine Trigano, investissements au camping de Retourtour, initiatives en milieu scolaire, animations commerciales et culturelles).

Si la raison d’être de tout bulletin d’information municipal est bien d’exposer aux administrés la vie de leur ville dans sa globalité, il nous parait toutefois honnête de dire qui fait et finance quoi . De ce point de vue, les réalisations et projets significatifs financés par la commune ne sont pas légion.

Des sous, il n’y en a donc semble t’il plus beaucoup. Nous l’avons déjà évoqué ici et dans Doux Propos n°2.

Ce n’est pas parce que la gestion financière et comptable n’est pas rigoureuse. C’est tout simplement parce qu’il n’y a plus de recettes suffisantes pour faire face à des dépenses incompressibles. Quand on a que trois sous en poche, on a beau faire des efforts, on tire toujours le diable par la queue !

La baisse supposée des dotations de l’État n’est pas en cause. Cet argument de 4 sous ne tient pas.

Si c’était le cas, les autres communes n’investiraient pas davantage (par ex. Désaignes vient d’inaugurer un centre culturel et scolaire comportant une salle des fêtes d’une capacité de 350 personnes ! Coût : 1,7 millions d’euros, travaux financés presque entièrement par cette seule commune).

Bien plus sérieusement, nous supposons que les raisons de l’atonie lamastroise tiennent dans la disparition dramatique de nombreuses entreprises. Combien a t’on perdu ainsi en recettes fiscales ?

Le développement économique ne se décrète pas mais il s’organise.

De ce point de vue, il nous semble que la gestion de notre maire pêche gravement par ses insuffisances et par des choix très sélectifs.

Enfin et en forme de conclusion, nous invitons le lecteur à assister aux réunions du conseil municipal pour qu’il juge de lui-même le prétendu « dynamisme » de l’équipe municipale (majoritaire cela s’entend)….

Hypersomniaques s’abstenir !

RAD