La fête de la musique a été imaginée en 1976 par le musicien américain Joël COHEN qui travaillait alors pour France Musique. Il proposait des « Saturnales de la Musique » pour le 21 juin et le 21 décembre.
Il voulait que les groupes musicaux jouent le 21 juin au soir, jour de l’été boréal. Son projet a été réalisé en 1976 dans l’ouest parisien et à Toulouse.
Jack LANG, ministre de la culture et Maurice FLEURET, directeur de la musique et de la danse du ministère ont repris l’idée et donné l’impulsion décisive à cet événement en 1982, année de la 1ère fête de la musique.
Depuis, cette fête s’est internationalisée, elle a été reprise dans 110 pays.
La date du 21 juin a été choisie car elle coïncide le plus souvent avec le solstice d’été, c’est à dire la nuit la plus courte de l’année et le début de l’été.
Depuis son lancement, le succès de la fête de la musique ne s’est jamais démenti. Grâce à la gratuité et l’ouverture la plus large possible à tous les styles musicaux, elle participe à la mixité des cultures et à la paix sociale. Un français sur dix y contribue.
Les pratiquants réguliers de musique en France seraient près de 12 millions !
Cette fête démontre de manière éclatante que la richesse de la musique et son apprentissage sont au cœur des préoccupations culturelles et du besoin d’expression de la population toute entière.
Mais à Lamastre, l’école de musique est menacée de fermeture au 31 décembre 2023.
La Communauté de Communes et son président ont décidé en décembre 2021 et contrairement aux autres intercommunalités :
- de ne pas reprendre l’antenne d’Ardèche Musique et Danse de Lamastre ainsi que « toute école de musique et de danse que ce soit ».
- de ne pas adhérer ni participer financièrement à un quelconque syndicat ou structure dans le domaine de la musique et de la danse.
Élèves, parents et habitants de la communauté de communes ont alors créé le collectif « les amis du conservatoire » pour défendre l’antenne de Lamastre.
Lire aussi ecole-de-musique-lamastre-quel-contraste-avec-ses-homologues-ardechoises
Une des conséquences quasi immédiate du succès de la Fête de la Musique a été la multiplication de très nombreux festivals en France durant la période estivale. Les organisateurs, privés ou publics, ont pu trouver davantage de financements et un espace de promotion des artistes.
Cette tendance est aujourd’hui inversée, les financements sont de plus en plus modestes et souvent à la tête du client, à l’exemple de la Région Rhône Alpes Auvergne qui après une coupe sans concertation de 4 millions d’euros de subventions à 140 acteurs culturels en 2022, vient de voter une nouvelle vague de baisses d’aides culturelles, pour un montant total d’environ 1 million d’euros.
Stéphanie Pernod, première vice-présidente a indiqué : « Mon avis personnel : vous savez ce que c’est, le problème de la culture en France ? C’est qu’on accompagne beaucoup trop ces métiers. S’ils vivaient sur leurs entrées, nous aurions une certaine vérité populaire », (propos rapportés par plusieurs conseillers régionaux présents).
Certaines municipalités et conseils départementaux ne manquent pas eux aussi de suivre suivent l’exemple de la Région !
RAD
Répondre
Prenez connaissance de la charte de modération des commentaires avant de poster un commentaire.