Le nombre de services d’urgence en grève a doublé et les sapeurs-pompiers poursuivent leur mouvement.
Après la fonction publique, c’est au tour des professions libérales de rejoindre les manifestations contre le projet de réforme des retraites.
Les gilets jaunes promettent un « septembre noir » avec de possibles convergences avec les mobilisations pour le climat et la proposition de référendum contre la privatisation d’ADP continue d’engranger les soutiens
La RATP a ouvert le bal et ce lundi 16 septembre , à l’appel du collectif SOS Retraites, avocats, médecins, pilotes, infirmiers, kinésithérapeutes… se sont mobilisés pour le maintien de leur régime autonome de retraite auquel le gouvernement entend s’attaquer.
Ce même jour, les fonctionnaires des Finances publiques étaient également en grève contre la réforme de leur administration. L’intersyndicale dénonce une situation où les services fiscaux « sont au bord de la rupture faute de moyens ». Cette journée de grève est annoncée comme un « point de départ d’une nouvelle mobilisation des personnels ».
La réforme aura aussi pour conséquence la fermeture de nombreuses trésoreries.
Ce lundi matin, plus de la moitié des agents ardéchois des Finances Publiques étaient en grève. Les cinq centres et une dizaine de trésoreries étaient fermés.
D’autres actions sont programmées
- Jeudi 19 septembre : contre la réorganisation d’EDF
Les syndicats CGT, CFDT, FO et CFE-CGC appellent à une journée nationale de grève pour dénoncer un projet de réorganisation qui prévoit une séparation des activités de production et de commercialisation, avec la création de filiales dédiées. Les syndicats y voient une « désintégration » d’EDF et dénoncent un « mécano capitalistique » dont la finalité serait la nationalisation des pertes d’un côté et la privatisation des bénéfices de l’autre.
- 20 septembre: grève pour le climat
Il ne s’agit plus seulement de la jeunesse. « Nous ferons grève, quel que soit notre âge, pour mettre en pause l’espace d’une journée ce système économique », affirme un appel signé par une soixantaine d’organisations.
Ce texte prolonge un appel international à une semaine d’actions pour le climat du 20 au 27 septembre. Les grèves dans la jeunesse vont essayer de s’étendre en direction du monde du travail.
A Valence
L’association Réaction en chaîne humaine (Rech), organise une manifestation, le cortège partira à 11 heures du Champ-de-Mars.
L’après-midi, « opération autruche” à Saint-Rambert-d’Albon pour dénoncer « la destruction de plus de 500 hectares de terres agricoles fertiles en Isère et en Drôme ».
Les lycéens sont invités à faire la grève du climat. Ils devraient se rassembler dès 14 heures devant la fontaine monumentale.
Contre la réforme des retraites:
- Samedi 21 septembre : Force Ouvrière
Force ouvrière appelle à une manifestation nationale à Paris contre la réforme des retraites. Ce rassemblement pendant le week-end sera « une première étape » pour s’opposer au projet de régime universel, avait souligné en juillet le secrétaire général du syndicat, Yves Veyrier. « S’il le faut », FO appellera aussi à « cesser le travail », avait-il prévenu peu après la publication des préconisations de Jean-Paul Delevoye.
- Ce même 21 septembre : climat, retraites et aussi gilets jaunes
Ce sera la journée la plus chargée en mobilisations. Trois défilés vont se partager la capitale. En plus de Force Ouvrière, une marche, accompagnée d’actions pour le climat, fera suite à la grève de la veille et les gilets jaunes battront le pavé parisien pour « marcher ensemble contre le système, contre la destruction de la planète, le mépris des élites, la réforme des retraites et les fins de mois difficiles ».
Plusieurs groupes de gilets jaunes et des médias autonomes appellent ce même jour à une « convergence » de la marche pour le climat avec la manifestation des Gilets jaunes.
- Mardi 24 septembre : la CGT
La confédération « appelle à la mobilisation partout en France pour obliger le gouvernement à renoncer à son projet de régression sociale ». Une « réforme Delevoye/Macron » qui « ne ferait que des perdants », accuse la CGT. La confédération a obtenu le renfort de SUD-Rail.
- Jeudi 26 septembre : services d’urgences
Le Collectif Inter-urgences annonce une journée nationale des services en grève. Les modalités de cette journée n’ont pas été communiquées.
- 28 et 29 septembre : contre les déchets nucléaires de Bure
Les opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure dans la Meuse organisent l’événement de contestation « Vent de Bure ».
- Mercredi 2 octobre : « Marche de la colère » pour les policiers
L’ensemble des syndicats de police ont lancé un appel à une « marche nationale de la colère », une première depuis plus de quinze ans et selon eux, un « premier avertissement » à l’attention de l’Élysée.
- Dimanche 6 octobre : Les anti-PMA dans la rue
Une vingtaine d’associations opposées à l’extension de la PMA ont annoncé une manifestation de protestation à Paris contre ce volet de la réforme de la loi bioéthique avancé par le gouvernement.
- Mardi 8 octobre
A l’appel unitaire de plusieurs syndicats, les personnels des maisons de retraite et des services à domicile sont appelés à la grève pour exprimer leur « sentiment d’abandon » et réclamer la création « en urgence » de 40 000 postes dans le secteur et des revalorisations salariales.
Un rassemblement est prévu devant le Ministère des Solidarités et de la Santé, des manifestations et rassemblements seront aussi organisés en régions.
Les retraités manifestent aussi et réclament
- La suppression de la hausse de la CSG et la fin du gel des pensions pour toutes les retraites et pensions, avec rattrapage des pertes subies au 1er janvier 2020.
- La revalorisation de toutes les pensions en fonction de l’évolution des salaires.
- Un minimum de pension à hauteur du SMIC pour une carrière complète.
- Le maintien et l’amélioration des pensions de réversion.
- L’embauche immédiate de 40 000 personnes comme le demande le personnel des EHPAD et des soins à domicile. La prise en charge de la perte d’autonomie à 100 % par la Sécurité sociale et l’ouverture d’un droit universel dans le cadre d’un grand service public de l’aide à l’autonomie.
Rassemblements à Paris et en région sont prévus.
- A Valence, à l’appel des retraité(e)s CGT – FO – FSU – LSR et FGR-FP 26 ; manifestation unitaire – Rassemblement à 14h30 Champ-de-Mars.
-
A Privas, 10h30 à la préfecture puis défilé jusqu’à l’ARS.
-
A Annonay, 15h à l’EHPAD.
-
A Aubenas, 14h30 sur la place de la Rotonde.
- Mardi 8 octobre également
Ce mardi 8 octobre est une journée de manifestation des agriculteurs partout en France.
« France : veux-tu encore des paysans ? » C’est avec cette question volontairement percutante que les agriculteurs vont manifester un peu partout en France aujourd’hui
La FRSEA (Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles) et les Jeunes Agriculteurs du Grand Est appellent à bloquer les principaux axes routiers de toute leur région de 11 heures à 14 heures.
Les syndicats dénoncent « l’’inertie de l’Etat, son manque d’écoute et d’attention. Comment être aussi dédaigneux vis-à-vis de son agriculture en acceptant les accords de libre-échange, tout en renforçant les normes environnementales en France ? »
- A Valence c’est d’abord devant la préfecture puis sur un rond-point au sud de la ville qu’ils iront rencontrer les automobilistes.
- En Ardèche une rencontre: syndicats FDSEA et Jeunes Agriculteurs avec la Préfète est prévue sur une exploitation à Saint-Laurent-Sous-Coiron.
Ce mardi pourrait être une journée noire un peu partout en France.
- Jusqu’à fin octobre
Mobilisés depuis fin juin, les pompiers professionnels ont prolongé leur mouvement de grève jusqu’à fin octobre. Ils dénoncent les « sous-effectifs, sur-sollicitations professionnelles et violences » à leur encontre. Une manifestation nationale devrait avoir lieu courant octobre.
- Mardi 15 octobre
L’intersyndicale des sapeurs pompiers appelle à une manifestation nationale à Paris. Les syndicats dénoncent le silence du ministère de l’Intérieur.
- Plus de 800 000 signatures pour un référendum contre la privatisation d’ADP
L’initiative pour imposer au gouvernement un référendum sur la privatisation d’aéroports de Paris continue d’engranger les soutiens : près de 717 000 signatures, soit 15 % du nombre exigé par la loi (4,7 millions en tout).
Si le gouvernement misait sur un essoufflement des mobilisations, c’est probablement raté, la contestation gagne du terrain dans les différentes couches de la population française mais en ordre dispersé.
Bombes politiques dans un contexte de défiance encore alimenté par les récentes affaires et la perte de confiance en la parole publique ???
Tout va très bien, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.
Pourtant, il faut, il faut que l’on vous dise,
On déplore un tout petit rien …
RAD 05/10/19
Eh bien voilà une République qu’elle est vivante!
Vive la France !