Il arrive ce jeudi 16 novembre 2023 et fête ses 72 ans.
Difficile d’échapper au phénomène du Beaujolais nouveau célébré dans de nombreux bars et restaurants.
Son histoire
La première commercialisation des « Beaujolais nouveaux » remonte à 1951. À partir de cette date, les régions productrices de vin à consommation précoce ont été autorisées à commercialiser immédiatement leurs produits alors qu’elles devaient jusque là attendre au moins le 15 décembre.
La date de sortie du vin primeur est fixée depuis 1985. Désormais, on célèbre le « Beaujo » tous les troisièmes jeudis de novembre.
Sa production
Le Beaujolais relève de deux appellations d’origine contrôlée, l’AOC Beaujolais et Beaujolais Villages.
Il est produit sur une zone géographique qui va des portes de Lyon au sud jusqu’au Pays Mâconnais au nord, sur les départements du Rhône et de Saône-et-Loire – Beaujeu est sa capitale historique – et le long de la Saône à l’est.
Le vignoble s’étend sur 7 500 hectares réparties dans 96 communes.
Si le Beaujolais nouveau peut être bu aussi rapidement après les vendanges, c’est notamment en raison de son processus de fabrication, l’idée étant de faire macérer le vin le moins longtemps possible.
La macération des grappes entières doit être effectuée en quatre jours, ce qui procure au vin des arômes de fruits frais et une faible présence de tanin.
Le cépage utilisé est principalement le Gamay noir à jus blanc.
Cela donne un vin peu chargé en alcool avec des parfums à dominante fruitée (framboise, fraise des bois, mûre, cerise noire).
Près de 20 millions de bouteilles sont produites en moyenne chaque année et exportées dans 100 pays du monde, notamment aux États Unis et au Japon.
Chaque année, l’évènement est largement médiatisé.
Pourtant ce vin est loin de faire l’unanimité pour sa qualité auprès des amateurs de grand crû, il traîne même pour certains une réputation de « piquette ». La faute peut-être au marketing excessif qui l’entoure.
Il s’est passé pour lui ce qu’ont connu bien des produits à succès : le marketing a pris le pas sur la qualité et a conduit certains producteurs à user et abuser de levures chimiques et d’autres subterfuges pour exacerber le goût de fruit et notamment de banane.
Il reste heureusement des producteurs qui mettent un point d’honneur à proposer des vins vrais et bien faits, vinifiés grâce aux levures naturellement présentes sur la peau des raisins et dans l’atmosphère de la cave et sans adjonctions de produits chimiques ni de manipulations technologiques.
L’arôme de banane des années précédentes semble bel et bien enterré. Le Beaujolais nouveau est devenu avec les années plus rond et plus aromatique, les raisins qui servent à le fabriquer sont davantage gorgés de sucre sous l’effet du réchauffement climatique.
Pour ceux qui n’aiment pas le vin rouge, est aussi commercialisé du Beaujolais nouveau rosé.
Cinq jours de fête dans tout le Beaujolais !
La sortie du vin nouveau estl’occasion de grandes fêtes, notamment à Beaujeu et Villefranche sur Saône où chaque amateur trouvera de quoi s’ambiancer tout en dégustant le vin nouveau de l’année.
Bonne dégustation.
Dans tous les cas, à consommer avec modération !
Texte de Marie-France Balandras:
RAD
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