Dans un précédent article, nous avons relayé l’inquiétude des familles de résidents au sujet de l’augmentation du prix de journée et de la baisse des prestations à la maison de retraite.
Le prix de journée va effectivement augmenter très rapidement et de manière significative. Il faut bien rembourser les travaux. On peut donc le concevoir et l’admettre, en partie.
- Reste que cette augmentation devrait être, à court terme et selon nos informations, très importante : + 300 euros par mois. Aujourd’hui, quel résident a une retraite suffisante pour payer son « loyer » ? Aucun ? Bon courage aux familles qui vont devoir se serrer la ceinture et mettre la main à la poche dans un contexte de salaires contraints !!!
- Reste aussi que depuis le début des travaux, les instances officielles – direction, encadrement, élus – ont toujours affirmé que les travaux n’auraient pas d’incidence significative sur le prix de journée.
- Nous-mêmes, sur cette base, avons écrit en page 6 de notre premier journal Doux Propos : « …sans augmentation notable du prix de journée… »
La qualité des prestations va baisser : on parle par exemple de repas pris en chambre, servis dans des barquettes en plastique jetables (!).
Combien de résidents sont capables, à l’heure actuelle de manger sans un minimum d’aide extérieure ?
Le degré de dépendance des personnes hébergées à la maison de retraite de Lamastre a t’il été correctement évalué ?
Leur présence dans cet établissement est rarement le fruit d’un choix personnel. Si elles y sont c’est parce que la plupart des gestes de la vie courante leurs sont devenus impossibles.
La direction actuelle envisage aussi de ne pas reconduire 20-25 emplois de contractuels.
Ce sont des personnes qui n’ont pas le statut de la fonction publique hospitalière et qui ont été embauchées ces dernières années par M Guiot, ancien directeur. C’est 15% de l’effectif en moins.
Ces personnes rendent un service qui n’est pas moins apprécié des résidents que celui des autres agents. A des âges bien avancés, la présence humaine compte autant et voire plus que le suivi médical.
Comme nous le disions auparavant, il se met en place, à notre sens, un plan de réorganisation des services qui va aboutir à la déshumanisation de la maison de retraite.
Qu’en disent les médecins ?
On entend dire en ville que le comportement au travail d’une partie du personnel ne serait pas satisfaisant.
Nous craignons que ces ragots détestables soient consécutifs au « déballage » qui a été fait à ce sujet par certains intervenants au cours de la réunion publique, déballage diversement apprécié par les représentants des familles.
Nous ne voulons pas dénigrer les décisions de la direction actuelle. Personne ne supprime des emplois de gaieté de cœur. De même l’augmentation du prix de journée n’a sans doute pas été décidée à la légère.
Nous n’aurons donc pas la prétention de nous octroyer la compétence nécessaire pour apprécier la pertinence des décisions en cours.
Nous sommes tout de même assez surpris par la soudaineté et l’ampleur de la restructuration envisagée. M. BACH a déclaré au cours de la réunion des familles qu’il découvrait « une situation financière catastrophique ».
Les commentaires élogieux qu’il réservait à la gestion de son prédécesseur dans l’Hebdo de l’Ardèche » du 07/04/2016 n’étaient donc que « diplomatiques » ?
Nous déplorons le sort réservé au personnel auquel nous apportons tout notre soutien.
Nous le soutenons d’autant plus que ce n’est pas ce même personnel qui a accepté des solutions architecturales discutables d’un point de vue financier.
Pour information, le « retour sur investissement » sera effectif au bout de presque 40 années, c’est à dire à peu près la durée de vie de l’ancien bâtiment qui va être détruit. N’existait-il donc pas des alternatives moins coûteuses, plus en rapport avec les niveaux de retraite de la population locale ?
Enfin, il existe en gros 3 secteurs d’activité à l’hôpital :
- le secteur médecine,
- la maison de retraite (EHPAD),
- et le service de soins infirmiers à domicile (SSIAD).
Pour information, ce dernier n’est, ni plus ni moins, que la reprise par l’hôpital, des services rendus par l’ancien CISSAD (Centre Intercommunal de Solidarité et de Soutien A Domicile) et son personnel, créé par Régis ROUMEZIN, il y a plusieurs années.
La gestion de chacun de ces 3 services indépendants est elle équilibrée ?
RAD
comme d’habitude ce sont les familles qui subissent les effets de l’irresponsabilité des élus, qui pour garder leur place se lancent dans des projets bien au-dessus de leurs moyens
Sur le même thème, avec la même inquiétude.
Le combat précédent était fait pour éviter ce scénario catastrophe qui se profile quand même dans un avenir proche.
Il faut rester solidaires, ne pas raviver les blessures anciennes et se serrer les coudes, l’avenir de notre établissement de soins doit être la seule préoccupation de tous les acteurs;
http://www.lamastre.net/2016/11/09/hopital-de-lamastre-la-triple-peine/
Raymond Bouit.
Une question pour ceux qui sont dans le secret des dieux : si la situation est si soudainement catastrophique que çà, les employés seront-ils toujours payés à temps ?
Une deuxième question toujours pour les mêmes : de mémoire, on a embauché dans le SSIAD pour absorber le CISSAD et on débauche maintenant. Bizarre, non ?