Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Après un hiver particulièrement sec, l’Ardèche vient de connaître un épisode de pluies soutenues pendant 2 jours.
A la station hydrologique de Lamastre qui permet de suivre en temps réel l’évolution du cours d’eau, le Doux est passé en quelques heures d’un débit de 735 litres à près de 175 m3 par seconde dans la nuit du 11 mai à 3 heures du matin (source « Vigicrues ») et à une hauteur de 1,55 m.
Pour autant, ce n’est pas une crue à inscrire dans les annales, loin s’en faut. Les crues du Doux sont fréquentes et souvent bien plus importantes que celle-ci.
Sans remonter nécessairement à la crue centennale de 1963 (1000 m3/s) – lire ou relire 3 août-1963 – la crue du Doux– on se rappelle de la crue du 2 décembre 2003 où le débit s’élevait à 420 m3 et la hauteur à 2,45 m (un mètre de plus que ce 10 mai 2021).
L’épisode pluvieux de ces 2 derniers jours s’inscrit dans la série des « petites » crues.
Eh bien pourtant, selon des observateurs qui nous ont communiqué des photos prises le matin du 11 mai à 7h30, le Doux (146 m3/s à cette heure) venait presque « frôler » la base du chemin d’accès qui entoure la future salle des fêtes au quartier du Pont (ledit bâtiment étant au même niveau) !
Un jour de pluie en plus et tout le chantier se retrouvait à Tournon !
Comme toujours, dans de pareilles circonstances, il existe de grands esprits, des « sachants » qui se croient fondés à affirmer, voire écrire, que le risque a été calculé, analysé, que tout est sous contrôle.
Pour commencer M. Vallon a fait voter une taxe Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations).
Dès 2022, cet impôt s’ajoutera à la taxe d’habitation, la taxe foncière des propriétaires et locataires du secteur privé et à la cotisation foncière des entreprises du territoire de la communauté de communes du Pays de Lamastre.
La taxe Gemapi, kesako ?
C’est un impôt local facultatif crée par le Gouvernement le 1er janvier 2018, que les collectivités de communes PEUVENT ou NON voter pour financer :
- L’entretien et l’aménagement des bassins, des rivières, des lacs et plans d’eau ;
- Les mesures de protection contre les inondations;
- La construction et l’entretien des digues, des barrages et des berges ;
- La restauration des écosystèmes aquatiques ;
- Plus généralement toutes les dépenses liées à la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations.
Construire un bâtiment destiné à recevoir du public dans une zone qu’on sait éminemment inondable, puis, en plus des travaux, faire payer à ses administrés un nouvel impôt pour financer les mesures de protection contre lesdites inondations, alors çà il fallait le faire !
Une telle logique ça décoiffe. C’est un peu fort de la part de quelqu’un qui se vante en permanence de ne pas augmenter les impôts de ses administrés.
Pensez-y avant de glisser votre bulletin dans l’urne en juin.
RAD (05/2021)
Vous avez dit zone inondable – expliquez aux élus présents lors de l’inauguration pourquoi ils portaient des casques au lieu de bottes – heureux qui a donné la subvention, heureux qui la reçoit et surtout ne pas oublier la photo pour les réseaux sociaux qu’ils critiquent pourtant à longueur de temps quand ils ne leur sont pas favorables !
Pas grave: si inondation il y a, l’assurance qui se rince sur ses adhérents paiera et le contribuable aussi et aucun politicien ne sera reconnu responsable ni inquiété !
Es ce que quelqu’un sait pourquoi les travaux sont à l’arrêt?