Lamastre – Il a suffi d’une étincelle !!!

Depuis plusieurs semaines, les gilets jaunes de Lamastre étaient installés au carrefour du Super U pour exprimer haut et fort, comme partout en France, les revendications d’une écrasante majorité de la population sur le pouvoir d’achat et l’exercice de la démocratie.

Ces derniers jours, ils y avaient construit une cabane pour se protéger des premiers froids.

Mal leur en a pris, l’érection de ce temple de la contestation, pourtant bien modeste, n’a pas eu l’heur de plaire : leur cabane est partie en fumée ce jeudi 20 décembre un peu après 8 heures du matin.

Le Dauphiné Libéré, s’est fait l’écho du sinistre, sous la plume de son correspondant local, Monsieur Jacques MALARD qui semble pour l’occasion avoir fait preuve d’une célérité matinale peu commune s’il était présent sur les lieux en même temps que la gendarmerie.

Une enquête a été diligentée pour déterminer les causes de l’incendie.

L’origine criminelle semble toutefois ne faire aucun doute : à 8h10 exactement, selon des témoins automobilistes oculaires, il ne se passait rien du tout, tout était calme et aucun feu ne couvait sous les braises ou sous les « tas de bois et de palettes » dont fait état le correspondant local du DL.

A 8h30, la cabane était en feu. Il y a donc eu acte de malveillance juste après 8h10. Et vu la violence de l’incendie, on ne s’est pas contenté d’une allumette !

Décidément, on aime bien jouer avec le feu à Lamastre !!!

Souvenez-vous :

En Novembre 2006, une pelle mécanique de l’entreprise ROFFAT avait pris feu à la carrière.

On pouvait lire dans la même presse locale que l’engin sinistré serait examiné par la police scientifique.

Sans attendre les résultats de l’enquête, le dirigeant de l’entreprise avait alors manifesté son « incompréhension totale face à une minorité d’individus allant à l’encontre de l’activité économique du secteur ».

Monsieur le Maire avait surenchéri en précisant : « Avec cet acte que je qualifie de terroriste, on voit où mène le comportement irresponsable de certains qui sont manipulés sans qu’ils ne s’en rendent compte. Je condamne cet acte qui est une atteinte à la liberté d’entreprendre d’une entreprise qui a déjà créé quatre emplois directs durant ces derniers mois et qui s’apprête à en créer d’autres rapidement. Détruire un outil de travail est inacceptable à une époque où il est particulièrement difficile de maintenir et développer le tissu économique. J’espère que les auteurs de cet acte seront vite arrêtés et sanctionnés ».

Il n’était pas bien difficile de comprendre que l’association SILICE était ainsi désignée à la vindicte populaire.

Or, il est ressorti de l’enquête de police que l’origine criminelle de l’incendie n’avait pas pu être démontrée. Plus troublant, il n’y avait pas de trace de pas sur le carreau en direction de l’engin !

C’était peu avant les élections municipales de 2008 !!!

La veille des élections cantonales de 2015, un autre incendie avait détruit le dépôt des ordures ménagères de la place Pradon.

Il s’en parlait abondamment pendant les opérations de vote au centre culturel, en des termes qui ne laissaient planer aucun doute sur l’identité supposée des responsables.

Et aujourd’hui, un an et demi avant les élections municipales de 2020, on s’en prend aux gilets jaunes et, par extension, à leurs partisans.

Il existe donc, à Lamastre, de tristes sires qui sortent opportunément la nuit ou aux heures « grises » de la journée, pour commettre des méfaits dont le but semble peu sujet à caution.

Pour revenir à la cabane des gilets jaunes, le lecteur notera que l’incendiaire n’a pas craint d’allumer un incendie à proximité d’une scierie et devant une haie derrière laquelle étaient stockés des produits inflammables !

Quel dommage, pour le coup, qu’il n’y ait pas eu de caméra à ce carrefour !

Lire ou relire:

la cabane des gilets jaunes à Lamastre a brûlé ce matin

coucou les voilà les caméras de surveillance à Lamastre

La rumeur prétendrait que ces petits engins ont permis de confondre, en d’autres temps et d’autres occasions, certains de ces promeneurs nocturnes indélicats.

RAD