Le 11 Novembre: Armistice de 1918

 

L’armistice de 1918, signé le 11 novembre à 5 heures 15, marque la fin des combats de la première Guerre Mondiale sur le front ouest, la victoire des alliés et la défaite totale de l’Allemagne.

Le cessez le feu est effectif à 11 heures et entraine dans tout le pays des volées de cloches et des sonneries de clairons qui annoncent la fin d’une guerre qui a fait plus de 8 millions de morts,d’invalides  et mutilés.

Les généraux allemands et alliés se réunissent dans un wagon-restaurant aménagé du train de l’état major français, dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne pour officialiser la reddition allemande.

Plus tard, en 1919, sera signé le traité de Versailles qui fixera les sanctions prises à l’encontre de l’Allemagne et ses alliés.

 

Deniers morts aux combats

Le dernier jour de guerre a fait près de 11 000 tués et blessés.

Certains soldats ont perdu la vie lors d’opérations militaires décidées par des généraux qui savaient que l’armistice avait déjà été signé.

 

 

 

A 10 heures 45, soit 15 minutes avant le cessez le feu, Augustin Trébuchon est officiellement le dernier soldat français tué.

 

 

 

 

La date de décès des morts français du 11 novembre a été anti datée au 10 novembre par les autorités militaires.

2 hypothèses ont été émises pour expliquer cette décision:

  •  Trop honteux de mourir et surtout faire mourir le jour de la victoire…
  •  Les pensions de guerre n’auraient pas été servies pour les soldats morts après l’armistice…

 

La démobilisation prend du temps

 

Les poilus démobilisés ne retournent pas immédiatement à la vie civile. Ils abandonnent les armes et sont autorisés à garder leur casque. Des pensions sont attribuées.

Cette période s’apparente à un véritable basculement identitaire. Il faut se dépouiller de son identité combattante (une classe d’âge a connu 6 ans sous les drapeaux: 2 ans de service militaire suivis de 4 ans de guerre), faire le deuil des morts et reprendre sa place dans la vie civile après des années de folie meurtrière.

 

Des populations en deuil

 

Commence alors un long travail de recherche des corps des poilus morts ou disparus.

Si des comités d’accueil sont organisés pour les soldats qui rentrent au pays, en France comme en Allemagne, la période d’après guerre est aussi celle du deuil, des classes d’âges ont été décimées.

Les séquelles de la guerre se lisent sur le visage des « gueules cassées » et les membres meurtris des invalides mais aussi dans la vie quotidienne des survivants.

Le nombre de divorces triple entre 1915 et 1920.

Le syndrome de stress post traumatique, terme qui nait avec ce conflit, hante de nombreux hommes et leur famille.

 

La paix reste à établir

 

Au delà des difficultés physiques et psychologiques à penser « l’après », il reste encore pour les états à définir les modalité de la paix.

Après de longues discussions, le traité de Versailles est signé le 28 juin 1919.

La guerre est officiellement terminée.

L’Alsace et la Moselle, annexées par l’Allemagne en 1871, réintègrent la France.

La création de la SDN (société des nations) censée empêcher toute guerre future, est annoncée.

L’Allemagne et ses alliés y sont jugés seuls responsables de la guerre.

Des réparations financières de 132 milliard de marks-or sont exigées.

Devant le refus allemand de payer, la France occupe la Rhur en 1923, preuve que la guerre n’est pas finie.

Le traité de Versailles est vécu par les allemands comme une condamnation trop rude.

Le texte qui impose la démilitarisation militaire de la rive allemande du Rhin sera au coeur des revendications militaristes d’Hitler et des nazis dans les années 30.

 

Hommages et commémorations

 

Les associations d’anciens combattants réclament des lieux de recueillement : des monuments aux morts. La loi relative à la commémoration et à la glorification des morts pour la France au cours de la Grande Guerre sera votée le 25 octobre 1919.

Des monuments aux morts sont donc érigés à titre d’hommage public dans la quasi-totalité des communes françaises à partir des années Vingt pour permettre aux survivants de se recueillir. Pour la première fois, on « nomme » les victimes

Les cérémonies du 11 novembre 1920 font sortir dans les rues de Paris des centaines de milliers de gens en larmes.

De nos jours, on compte 11 627 monuments aux morts sur le territoire.

(11 novembre 1920, premier hommage au soldat inconnu)

En 1920, nait l’idée de rendre hommage aux soldats morts non identifiés. La dépouille mortelle d’un soldat choisi dans la citadelle de Verdun est placée dans une chapelle ardente à l’arc de triomphe à Paris.

 

 

 

 

En janvier 1921, le soldat y est inhumé, 3 ans plus tard, André Maginot, ministre de la guerre, allume la flamme qui ne s’éteint jamais

 

 

 

 

Date de commémoration symbolique, le 11 novembre ne marque pas la fin de la guerre puisque le conflit se poursuit en Europe de l’est et ne terminera véritablement que 8 mois plus tard avec le traité de Versailles.

 

Le 11 novembre est un jour férié en France (jour du souvenir depuis la loi du 24 octobre 1922).

 

 

 

 

Une cérémonie est organisée dans chaque commune: défilés, discours du maire, dépôts de gerbes, appel nominatif des morts, minutes de silence…

 

 

 

 

100 ans après l’armistice, le 11 novembre 2018 a été largement médiatisé avec ce qui fut officiellement appelé « l’itinérance mémorielle » du président de la république…

Quelques jours plus tard naissait le mouvement des Gilets Jaunes…

 

 

RAD (11/2018)

 

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