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1982 : la dernière couche de peinture du tout neuf Centre Culturel était à peine sèche quand les habitants furent invités à exprimer leur créativité pour trouver un nom à la grande salle destinée aux spectacles et si longtemps attendue.
Tout heureux d’être sollicités, Lamastroises et Lamastrois se mirent à réfléchir, à débattre et à proposer à tout va. Ce ne fut pas simple.
Une tendance tout de suite s’imposa : pour Georges Brassens. Elle fut « combattue » par ceux qui reprochaient à Brassens d’avoir fait le STO (service du travail obligatoire pendant la 2 ème guerre mondiale) en notre terre de Résistance, c’était pour certains un défaut majeur.
Une autre tendance penchait pour Jean Ferrat mais quelques-uns lui gardaient grief d’avoir fait une prestation bien décevante lors de son passage à Lamastre (se plaignant de la sono indigne, il s’en était tenu au minimum de chansons prévu au contrat et ce malgré les demandes insistantes des organisateurs).
Il y avait aussi les amoureux de la Culture du terroir, les fans de « nos » deux peintres locaux : Jean Robert et Henri Roche. Ils répétaient « Donner le nom d’un artiste d’ici, ça aurait de la gueule, non ? » Mais, sans remettre en question le talent de ces deux célébrités du coin, les antis leur reprochaient de ne pas donner assez de prestige au lieu.
Pour ne rien arranger à l’affaire, voilà qu’une autre coalition se forma autour des noms de Graeme Allwright et de Jean Dasté sous prétexte qu’ils avaient donné une représentation théâtrale éblouissante, un certain soir d’été, sur la place du temple.
Belle idée d’exercice de démocratie, cette recherche de nom de baptême n’eut rien de tranquille, loin de là. Jamais un consensus ne put être trouvé. Proposition contre proposition, coalition contre coalition, le débat fut tendu, parfois à l’extrême. Ainsi, devant le café PMU, Il en fut même vus (deux pro- Brassens et un anti) tout près de faire le coup de poing, avant d’aller boire un verre ensemble. Têtus, teigneux mais quand même pas si bêtes.
Les semaines passaient, la belle recherche collective tournait en rond… c’est alors que n’ayant rien perdu de ses qualités d’ex directeur d’école, le maire décida de siffler la fin de la récréation. Et on remit le débat à plus tard…
Le reprendra-t-on un jour ?
RAD
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