Sur l’hebdo de l’Ardèche du jeudi 13 février 2020, l’article en page 2, intitulé « Bureau ou Mairie, que choisir ? » nous a interpellé et nous amène les réflexions suivantes.
Dans cet article le maire de Lamastre écrit qu’il « est impossible de bien gérer (sa commune) tout en conservant son métier ». Il rajoute même qu’il n’y a « pas de compatibilité entre mandat et vie professionnelle »….
Et il sait de quoi il parle puisque voilà 25 ans qu’il vit de l’argent publics et qu’il n’hésite pas à briguer un 5ème mandat !
Il est peut-être plus que jamais nécessaire de rappeler qu’être représentant du peuple n’est pas un métier mais un mandat, une procuration, c’est-à-dire un contrat limité dans le temps, entre les électeurs et celui qui devient leur mandataire.
Maire, ce n’est pas un métier c’est une fonction. On ne touche d’ailleurs pas un salaire mais une indemnité.
En filigrane, c’est le tandem GUIOT/RANC qui est visé puisque aucun des deux n’entend quitter son activité professionnelle.
Depuis 1995, M. VALLON est maire.
Il est également président de la communauté de communes de Lamastre et conseiller départemental.
S’il fallait un maire a plein temps pour une commune de moins de 2500 habitants, combien faudrait-il de maires pour une ville comme Valence ?!
Avec ces mandats, selon le Code général des collectivités territoriales, il perçoit un peu plus de 4 200 euros d’indemnités par mois (soit 50 000 euros par an), auxquels il faut rajouter certains frais de déplacement, de bouche …
Nous vous laissons faire le calcul sur le nombre d’années de mandats qu’il cumule …
Lire ou relire à ce sujet tout travail mérite salaire – oui – mais…
Qui se reconnait à Lamastre dans des revenus pareils ?
Nous voulons un maire qui ait les mains dans le cambouis, c’est-à-dire qui fasse ses courses comme tout le monde, qui connaisse le prix de la baguette de pain, d’une douzaine d’œufs…
Rien de tel que de devoir se lever le matin, prendre la voiture, devoir faire face à des problèmes de garde d’enfants pour appréhender la chose publique. L’activité politique doit s’appuyer sur du « vécu. »
Nous voulons un maire qui sait de quoi il parle quand on perd son emploi ou quand on a des problèmes familiaux.
Allons plus loin.
Jean Paul VALLON est aussi président de la commission du CCAS et de toutes les autres commissions municipales
Il ne lui vient pas l’idée de déléguer. C’est donc bien qu’il y a largement la place pour exercer une activité professionnelle.
Les Docteurs GRANCOLAS et POYET n’ont jamais arrêté leur activité professionnelle. Est-ce que pour autant Lamastre se portait plus mal ? Bien au contraire.
Plus près de nous, Le Cheylard est géré par le Docteur CHABAL qui n’a pas arrêté son activité non plus. Le Cheylard est pourtant bien plus attractif que Lamastre.
Enfin, un élu qui a une disponibilité pareille devrait avoir des résultats économiques à la hauteur, ce qui n’est pas le cas.
En conclusion, Mr Vallon est ce qu’on appelle un professionnel de la politique.
L’intérêt public est-il bien le réel moteur de son engagement ?
RAD
Eh ben, moi je pense que le maire actuel de Lamastre n’a pas vraiment quitté son métier d’origine (c’est-à-dire la comptabilité). J’ai l’impression il gère la commune comme un comptable gère son tableau de bord. Mais une commune ce n’est pas et avant tout (que) des chiffres, ce n’est pas un tableau Excel, c’est une communauté des êtres vivants, c’est du vécu, ce sont des vies qui s’installent et qui se projettent dans l’avenir. Dans quel avenir à Lamastre ? Ou est la vision, le programme, qui nous donne envie de bâtir notre avenir en commun ?
Bien à vous, Harry l’insoumis
Bonjour ,
Pour ma part je ne rejette pas le mot « métier » appliqué au mandat de maire,MAIS — si nous sommes en démocratie– alors le « métier de maire » consiste à FAIRE VIVRE cette démocratie au niveau local ; et le maire doit en être la cheville ouvrière .
Chaque électrice , chaque électeur a sans doute ses idées personnelles sur la façon dont cette démocratie locale peut ou doit se concrétiser dans son village , dans sa ville ,mais ce que nous pouvons affirmer c’est ce qu’elle n’est pas.
Une démocratie locale ce N’EST PAS pour le maire établir un système , une structure qui le rende indispensable et de s’entourer d’acolytes qui n’ont que le souci de le suivre .
Une démocratie locale ce N’EST PAS chercher à cumuler les mandats électifs .
Une démocratie locale ce N’EST PAS garder pour des privilégiés l’information qui concerne tous les habitants et d’éviter qu’ils participent , s’ils le veulent , aux débats qui concernent leur environnement , la vie communale …
Une démocratie locale ce N’EST PAS penser que les seniors sont bien considérés s’il leur est offert un banquet annuel et un colis de noël ! Ce n’est pas oublier leurs expériences , leurs savoirs , leurs disponibilités …
Une démocratie locale ce N’EST PAS d’un côté une autorité , un pouvoir unique … et de l’autre des habitants en oubliant qu’ils sont des citoyennes , des citoyens dont le rôle n’est pas seulement de placer un bulletin dans une urne une fois tous les six ans .
Et sans doute bien d’autres choses encore !