« Maudite soit la guerre » – monuments aux morts pacifistes

 

Dans la plupart des communes françaises, le 11 novembre, hommage est rendu aux morts des guerres. Discours et dépôts de gerbes sont multiples sur les monuments aux morts.

La France a payé un lourd tribut humain durant la Première Guerre Mondiale avec 1 400 000 tués et disparus.

Entre 1920 et 1925, environ 36 000 monuments furent érigés dans les communes pour rendre hommage à leurs morts.

 

De très rares communes ont élevé un monument aux morts dit pacifiste…

 

  • L’un se trouve en Ardèche, à Joyeuse.

Celui-ci présente le nom des 82 soldats morts pour la France dont 76 durant la guerre de 1914 à 1918, pour une population à cette époque de 1800 habitants.

 

La sculpture, oeuvre de Gaston Dintrat, est intitulée « Ce qu’il nous reste« . Elle est constituée d’un couple de paysans ardéchois symbolisant la douleur de la disparition d’un fils dont il ne reste que le casque.

Le couple semble songeur ou pensif mais ni abattu, ni résigné…

 

Alain JAMMET

 

On confond souvent les monuments pacifiques qui expriment le sentiment de la plupart des anciens combattants, à savoir qu’on ne veut plus faire la guerre avec les monuments pacifistes qui, eux, disent que la guerre est mauvaise en soi et qu’on n’aurait jamais dû la faire. Ces derniers sont extrêmement rares.

  • Un autre se trouve à Saint Martin d’Estréaux, proche de Roanne dans la Loire, œuvre du sculpteur Picaud.

Sa particularité réside dans les inscriptions qui accompagnent la liste des soldats tués au front : les trois panneaux qui ornent la partie inférieure du monument sont résolument pacifistes.

L’un affirme – détournant la sentence romaine – « Si vis pacem, para pacem» (si tu veux la paix, prépare la paix).

Un autre se termine par « Maudite soit la guerre et ses auteurs».

Le troisième panneau, particulièrement évocateur, dresse le bilan de la guerre en détaillant les morts et les souffrances des peuples.

Avec l’inscription : « des innocents au poteau d’exécution », y est aussi dénoncé le drame des soldats fusillés pour l’exemple.

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RAD (photos Jean Monchal)

 

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