Il y a quelques semaines, nous avons accordé une page d’expression à l’association SILICE dans notre bulletin d’information « Doux Propos » n°3. L’article a été repris sur ce site.
(Belvédère de la Suche, vue imprenable sur la beauté minérale de la carrière!!!)
L’association a rappelé la genèse de la carrière ROFFAT et l’implication des élus en sa faveur.
De notre côté, nous avons fait nos propres recherches sur la prétendue nécessité économique de cette carrière.
Voici quelques passages extraits du bulletin d’information « Commun’ infos » n°8 (page 11) rédigé par la municipalité pour le 1er dossier de carrière.
- « La production de cette carrière serait transportée sur Lamastre et vers Saint Agrève et le Cheylard ainsi que vers la vallée du Rhône ».
- « Avant de s’engager dans une procédure (d’agrément) longue et coûteuse, Roffat voulait recueillir le point de vue de la commune de Lamastre dont l’avis sera important pour la décision qui sera prise par le Préfet ».
- « Après un examen approfondi par la commission économique du conseil municipal et par le conseil lui-même, ce dernier a donné un avis favorable, à l’unanimité moins une voix, car le projet lui a paru présenter plusieurs avantages dont :
- la baisse du prix des granulats de roche dans le secteur de Lamastre, ce qui induit une forte baisse du coût des travaux de voirie (400 000 euros par an) sur le canton.
- l’approvisionnement de la centrale à béton de l’entreprise Savel installée en zone industrielle en 2001.
Les granulats servent à construire la couche de fondation des chaussées. Dans le canton de Lamastre, les travaux de voirie qui mettent en œuvre ces granulats sont réalisés essentiellement par l’entreprise Colas titulaire du marché.
Nous avons trouvé dans l’édition du 23 mars 2013 de l’Écho le Valentinois, à la rubrique « annonces légales », le détail de ce marché. Il consistait à :
- Balayer et préparer le support : 50 000 m2.
- Entretenir les voiries en bicouche : 45 000 m2.
- Fournir et mettre en œuvre de l’enrobé : 2 500 tonnes.
- Fournir et mettre en œuvre des graves (ou granulats) 0/30 : 2 600 tonnes.
Hormis les roches qui ont pu servir à construire des murs de soutènement, il ne peut être extrait de cette carrière, à ce jour, que des granulats de granulométrie variable (les gravillons qui servent à confectionner le bi couche et l’enrobé ne proviennent pas de la carrière Roffat).
L’entreprise Colas les achète directement à la carrière Roffat. Elle ne traite pas avec la communauté de communes.
A raison de 10 euros TTC environ la tonne, avant mise en œuvre, le coût de ce poste s’élèverait donc à 26 000 euros TTC en 2013 pour l’entreprise ( 2 600 tonnes x 10 euros la tonne).
Veut-on bien nous expliquer comment on peut réaliser une économie de 400 000 euros par an sur un poste qui n’en atteint même pas 30 000 à l’origine et pas bien plus après la mise en œuvre du produit ?
Enfin, selon ce qui nous a été rapporté, l’entreprise Savel ne s’approvisionne pas à la carrière Roffat pour sa centrale à béton.
Récapitulons :
- Le rédacteur en chef du Commun’ infos admet bien que le Préfet attendait l’avis positif du conseil municipal de Lamastre pour autoriser la réouverture de la carrière.
- Il écrit que la production de cette carrière dépassera très largement les besoins en granulats pour les travaux de voirie du canton de Lamastre. Ces besoins (2 600 tonnes en 2013) ne représentent en fait que 5% du tonnage minimum de la carrière (60 000 tonnes par an depuis 2014).
- Enfin, le lecteur a été trompé sur le montant des économies potentielles.
RAD
trés bon reportage.De l absurdité d une carrière,mais tout le monde le sait.Tout le monde?Non.Une poignée d irréductibles résistants s accrochent, tel des teignes,aux réformatrices idées de leur lumineux leader.Pour encore combien de TEMPS???