En pleine crise sociale, démocratique et politique , il n’est pas inutile de rappeler quels sont les multiples avantages accordés aux anciens présidents et premiers ministres qui ont quitté leur fonction.
Quelque soit l’issue de la réforme des retraites, eux ne seront pas concernés !
La France compte depuis 2017 un nouveau pensionné: François Hollande, qui perçoit une retraite de 15.000 euros mensuels…
Un total obtenu grâce au cumul de quatre indemnités différentes : celle d’ancien président de la République (5 184 euros net), d’ex-député de Corrèze (6 208 net), d’ancien conseiller de la Cour des comptes (3 473 euros net) et aussi d’ancien président du conseil général de Corrèze (235 euros) ».
Il bénéficie également d’un appartement de fonction meublé et équipé, de deux personnes affectées à son service, d’une voiture avec deux chauffeurs, deux policiers et sept collaborateurs…
Selon le journal « Le Figaro », ce montant aurait encore pu grimper de 12 000 euros si l’intéressé n’avait pas renoncé à siéger au Conseil constitutionnel…
Depuis juin 2020, il y également un nouveau jeune retraité: Edouard Philippe, ancien premier ministre et depuis 2022, un petit nouveau, également ancien premier ministre: Jean Castex par ailleurs recasé à la RATP.
Aux anciens présidents, la République reconnaissante
François Hollande rejoint le cercle très fermé des anciens locataires de l’ Élysée, déjà composé de Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing.
Mais cette situation ne sera que temporaire…
Le décret paru au Journal officiel le 4 octobre 2016 prévoit désormais une dégressivité des moyens accordés aux anciens présidents de la République, avec une réduction du nombre de collaborateurs au-delà de la cinquième année suivant leur départ de l’Elysée. Le nombre des «collaborateurs permanents» passera alors, pour le président sortant, de sept à trois, celui des agents de service de deux à un.
Autre mauvaise nouvelle pour les futurs ex-présidents à partir de Hollande: ils ne bénéficieront plus de l’accès illimité – et gratuit – à la SNCF…
Coût exorbitant des anciens présidents de la 5ème République
Le coût annuel total des frais cumulés des anciens présidents de la 5ème République, toujours selon René Dosière atteignait 10 millions d’euros jusqu’au décès de Jacques Chirac le 26 septembre 2019.
Valéry Giscard d’Estaing,décédé le 2 décembre 2020, remportait la palme du plus coûteux avec 3,9 millions d’euros, suivi par Nicolas Sarkozy (3,3 millions) et Jacques Chirac (1,5 million).
Près de 35 ans après son départ, cet ex – président occupait toujours des bureaux boulevard Saint-Germain. Leur location coûte 276.683 euros par an. Il faut ajouter 10.571 euros pour les abonnements à la presse dont Valéry Giscard d’Estaing semblait particulièrement friand. Plus surprenant encore, l’État prend en charge ses dépenses en carburant, à hauteur de 5000 euros annuels.
Les journaux reçus par Nicolas Sarkozy ne sont pas facturés à l’État mais la location de ses bureaux de la rue de Miromesnil coûte 2262.90 euros par an aux Français. Il bénéficie également, pour lui et ses collaborateurs, de 26 lignes téléphoniques prises en charge par les contribuables.
Les anciens présidents perçoivent également une prime dite de « sujétion spéciale« , au montant inconnu, pour « compenser les contraintes subies dans l’exercice des fonctions« …
« Un ancien président de la République doit être mobile » … : les 3 derniers reçoivent deux cartes de circulation gratuite et illimitée : l’une pour la classe affaire d’Air France, l’autre pour la première classe de la SNCF.
Monarchie républicaine, fait du Prince ?
La Vème République française est souvent qualifiée de « monarchie républicaine ».
Une simple « lettre discrétionnaire », jamais rendue publique, du premier ministre Laurent Fabius, datant de 1985, attribue aux anciens présidents pour le reste de leur vie, des avantages dignes des princes de sang sans que les représentants élus du peuple aient la moindre voix au chapitre.
Cette lettre dresse la liste non limitative des avantages accordés:
- un bureau-appartement (charges et téléphone au frais du contribuable)
- deux employés de maison
- deux gardiens de la paix devant leur domicile
- une voiture avec deux chauffeurs
- deux gardes du corps
- un directeur de cabinet
- deux secrétaires particuliers
- un employé des archives nationales
- trois secrétaires sténo dactylo – et oui, vous ne rêvez pas !!!
- le gardiennage, par des gendarmes, de leurs propriétés privées
- un service de sécurité : six gendarmes et policiers.
Un « état – major » d’au moins 19 personnes…
Le « Canard Enchaîné » a relaté le fait que deux officiers de marine affectés au service de Valéry Giscard d’Estaing et qui s’estimaient débordés de travail, se sont vus renforcés, sans autres formalités, par deux officiers supplémentaires issus du même corps…
Nouveau – décembre 2019
Dans le cadre de la réforme des retraites, L’Elysée a fait savoir que le nouveau système de retraite à points s’appliquerait bien à l’actuel président de la République.
Il renonce juste à son régime spécial !
Le président aura bien une retraite de président, par points, corrélée à ses salaires.
Le chef de l’Etat a également décidé de ne pas siéger à l’avenir auConseil constitutionnel dont les anciens présidents sont membres de droit à vie, avec une indemnité de 13.500 euros.
Toujours selon l’Elysée, « il n’y a pas de volonté d’affichage », seulement « une volonté de cohérence ».
La grande générosité de la République s’applique aussi à d’autre retraités
- Les anciens premiers ministres sont maintenant 14 avec Jean Castex depuis mai 2022, lequel va percevoir pendant 3 mois une indemnité équivalente au traitement qu’il touchait (soit 44 730 €) au seul titre de son ancien ministère… belle indemnité de départ !!:
Selon les données recueillies par Médiapart, le montant des dépenses accordées aux anciens premiers ministres a dépassé 2,9 millions d’euros, entre 2011 et 2014, sans compter leurs frais de sécurité : 860.000 euros rien qu’en 2014.
Non seulement les ex-locataires de Matignon touchent une retraite solide (difficilement chiffrable), mais ils sont aussi autorisés à disposer d’une voiture (avec essence), d’un chauffeur et d’un assistant personnel.
Bien qu’ils aient repris un mandat électif ou une activité privée, la plupart des anciens premiers ministres utilisent volontiers les avantages que la France leur fournit.
Médiapart a également révélé les sommes que Matignon avait dépensées pour le personnel des ex-premiers ministres en 2014.
- Dans ce classement, le mieux rémunéré, avec 102.000 euros, est le personnel affecté à Alain Juppé (maire de Bordeaux, ex candidat à la primaire des Républicains),
- 97 000 euros pour Dominique de Villepin (dont la société a réalisé 1,8 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015),
- 89 000 euros pour Jean-Pierre Raffarin (sénateur avec toutes les indemnités afférentes),
- 82 000 euros pour Lionel Jospin (retraité jusqu’à sa nomination au Conseil constitutionnel en 2015),
- 75 000 euros pour Jean-Marc Ayrault (avant qu’il ne redevienne ministre – depuis ???),
- 66 000 euros pour François Fillon (député, candidat à la présidentielle),
- 45 000 euros pour Édouard Balladur (retraité)
- 33.000 euros pour Édith Cresson (retraitée).
Ces frais se cumulent à ceux déjà existants au titre de leurs fonctions actuelles et des pensions auxquelles ils ont droit.
Médiapart doute énormément que ce « bataillon d’assistants serve exclusivement à traiter des courriers d’admirateurs » – nous aussi et ce n’est pas quelques « affaires » en cours qui pourraient démontrer le contraire…
En 2014, Matignon a dépensé 89.000 euros pour renouveler les berlines de François Fillon, Édouard Balladur et Michel Rocard.
Selon le Figaro, protéger ces personnalités coûte en moyenne 66 000 euros par an et par fonctionnaire : un coût dont s’est d’ailleurs alarmée la Cour des Comptes.
Nouveau – septembre 2019:
En pleine crise des Gilets jaunes, Edouard Philippe avait promis que les avantages accordés aux anciens Premiers ministres ne seraient bientôt plus accordés que pendant dix ans.
Si un décret du 20 septembre 2019 prévoit la mise à disposition d’un agent « pour leur secrétariat particulier » qui sera limité à « une durée maximale de dix ans à compter de la fin de leurs fonctions et au plus tard jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de soixante-sept ans », en revanche, quid de la voiture et du chauffeur ? Leur mise à disposition ne sera pas limitée dans le temps et donc accordée à vie…
Autre grand recul : alors que le premier ministre avait imaginé un dispositif dont la portée rétroactive éteindrait les avantages en cours depuis au moins une décennie, ce ne sera finalement pas le cas.
Voitures et chauffeurs rouleront toujours aux frais des contribuables et Édith Cresson, par exemple, Première ministre de mai 1991 à avril 1992, continuera toujours à se déplacer, comme elle le fait depuis près de 30 ans avec un chauffeur et une voiture privée.
Il est vrai qu’elle avait estimé qu’il s’agissait d’un « léger dispositif (…) parfaitement rentable », tout en admettant « comprendre que les gens se posent des questions ».
Mention spéciale à Alain Juppé: retraite dorée !!!
Condamné en 2004 pour prise illégale d’intérêts à 14 mois de prison avec sursis et un an d’inégibilité dans l’affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris, M. Juppé vient d’être nommé en février 2019 au Conseil Constitutionnel.
Il percevra à ce seul titre 13 300 euros bruts par mois jusqu’à sa 82ème année… car en poste pour 9 ans. Il percevait 5 600 euros en qualité de maire de Bordeaux
Belle augmentation !
Il conserve bien évidemment ses retraites d’élu: maire de Bordeaux, président de la communauté urbaine, adjoint au maire de Paris, député et de ministre et 1er ministre et ce, sans plafonnement.
En 2009, le magazine Capital avait révélé que ses seules retraites d’ancien inspecteur général des Finances et de député atteignaient 12 000 euros mensuels.
Un « crève coeur » de quitter la mairie de Bordeaux, a t’il dit !!!.
Selon un ancien ministre de l’Intérieur, d’autres bénéficient de ces avantages à vie : ce sont les ex-ministres régaliens. Seraient donc concernés :
- les anciens ministres de l’Intérieur,
- les anciens ministres de la Justice,
- les anciens ministres de la Défense.
Autre fait du prince ou plutôt des princes!
Selon le Canard Enchainé, Ségolène Royal, ancienne ministre de l’Environnement, jouirait de nombreux privilèges après avoir quitté le gouvernement.
Elle posséderait toujours un véhicule de fonction et deux gardes du corps.
Ces avantages lui ont été tout simplement accordés grâce à une intervention de François Hollande car comme le prévoit la loi, le président de la République peut intervenir pour que certaines personnalités politiques possèdent ce genre d’avantages, pour protéger des secrets d’État.
Merci mon ex-mari et merci qui ?
Pas forcément très utile pour « l’ambassadrice des pôles » nommée par Emmanuel Macron, une fonction pour le moins exotique qui avait donné lieu à une mémorable séance photo dans Paris Match la montrant riant aux éclats lors d’une balade en chiens de traîneau.
Radio France a révélé que Ségolène Royal dispose d’importants frais de mission, une enveloppe de 100 000 euros par an pour ses activités d’«ambassadrice», une somme payée par le contribuable en vertu de son statut.L’enquête de Radio France démontre que cette somme aurait été détournée pour des missions plus personnelles, comme la promotion d’un livre.Par ailleurs, contrairement à certaines de ses déclarations, elleparticipe rarement aux travaux du Conseil de l’Arctique…L’intéressée court désormais les plateaux télé et parle de «calomnies», prétendant que «tout est faux». Reste que tout frais de mission doit être justifié par une action concrète.
Ségolène Reine des neiges!
- Les Parlementaires
Les privilèges accordés aux anciens parlementaires (avant 2010) sont des plus confidentiels. Le détail des retraites parlementaires n’est pas rendu public, seuls quelques éléments en ont été révélés.
L’un des bénéfices les plus intéressants réservés aux anciens sénateurs ou députés relevait probablement du régime de cotisation. Pour la retraite, les années cotisées étaient ainsi quasiment doublées. Un sénateur ayant siégé 19 ans voyait sa retraite calculée sur 36 ans : il touchait un peu moins de 7 000 euros par mois et à vie (les parlementaires partis à la retraite avant 2010 conservent donc ces montants).
L’Assemblée nationale l’indique maintenant clairement sur son site : « L’âge d’ouverture des droits à une pension d’ancien député est de 62 ans. »
En effet, depuis le 1er janvier 2018, leur régime de retraite est aligné sur celui de la fonction publique. Ils doivent donc cotiser pendant plus de 40 ans pour obtenir la retraite à taux plein.
Ce principe n’entrera en vigueur que quand les députés en fonction feront valoir leur droit à la retraite.
Le régime des parlementaires est largement déficitaire: leurs cotisations ne couvrent que 12 % de la totalité des prestations versées par leur caisse de retraite.
Qu’à cela ne tienne: l’État leur accorde une subvention votée par… l’Assemblée Nationale !!!
Ainsi, les 52 millions indispensables pour payer la retraite des parlementaires sont à la charge des contribuables.
Les députés sortants après les élections législatives de 2017 ne doivent pas avoir de soucis financiers particuliers !
S’ils n’ont pas retrouvé de travail, ils bénéficient d’une indemnité chômage plus intéressante que celle versée dans le privé.
Cette indemnité est perçue durant trois ans : 100% de l’indemnité parlementaire (5.999,80 euros brut) durant le 1er semestre, 70% durant le 2ème, 50% durant le 3ème, 40% le 4ème, 30% le 5ème et 20% le 6ème.
Dans le privé, le montant des indemnités chômage est fixe (maximum 75% du salaire journalier de référence) mais la somme n’est versée que durant deux ans.
Egalement depuis le 1er Janvier 2018, en cas de défaite électorale, les actuels habitués du Palais Bourbon auront désormais droit à « seulement » 57 % du salaire journalier pendant 24 à 36 mois, comme les salariés de droit commun.
- Les Sénateurs
Pour bénéficier de ses droits à liquider sa retraite, le sénateur doit avoir 60 ans révolus. Selon le site officiel du Sénat, le montant moyen de la pension mensuelle touchée par les parlementaires de la Chambre haute gravite autour de 4 382 € au 1er avril 2013, hors majoration pour enfants.
Pour financer ces retraites, au Sénat, une réserve est bien cachée : il faut aller la chercher dans le rapport de certification par la Cour des comptes sous la rubrique « actifs venant en couverture des engagements de retraite. »
La somme est remarquable : 1,4 milliard d’euros dont 627 millions pour les 639 anciens sénateurs et 777 millions pour les retraités du personnel. De quoi servir des pensions haut de gamme, aux sénateurs retraités comme à leurs conjoints veufs ou veuves, sans s’interdire, cependant, d’en appeler directement aux deniers publics…« Le Sénat verse chaque année à son régime-retraites 9,4 millions d’euros, via des cotisations dites employeur, qui ne sont en réalité que des subventions financées par le contribuable »
Un régime très avantageux
- Si le système de double cotisation a été supprimé, il a été compensés par la création d’un nouveau régime complémentaire par points.
- Contrairement à certains, … les sénateurs n’ont pas qu’un seul régime spécial, mais deux. Si l’existence de ce deuxième régime est mentionnée dans le règlement de la caisse des retraites du Sénat, son contenu n’a jamais été dévoilé.
- Ce régime spécial assure aux sénateurs une généreuse retraite de 2190 euros par mois et ce après un seul mandat de 6 ans
- Les conditions de réversion aux veufs ou veuves sont sans égales. Au décès du sénateur, le conjoint survivant perçoit 60 % de la pension, sans plafond ni conditions de ressources. Chaque orphelin perçoit 10 % du montant de la pension. Dans la fonction publique, la réversion est de 50 %, sans plafond ni conditions de ressources. Pour les salariés du privé, elle est de 54 %, mais avec un plafond, toutes les ressources personnelles du conjoint survivant venant en déduction (retraite personnelle, salaires, revenus du capital…).
- Même si l’âge de départ a été porté de 60 à 62 ans pour ceux qui sont nés après le 1er janvier 1956. Même si la durée de cotisation pour une pension à taux plein a été portée de 40 ans à 41 ans et 3 mois à partir de 2013, puis à 41 ans et 6 mois à partir de 2015 (elle passera progressivement à 43 ans à l’horizon 2035). Même si la cotisation a été augmentée, leur système de retraite reste privilégié et les médias dominants qui font le service après vente passent leurs journées à dénigrer les soi-disant « privilèges » des régimes spéciaux des cheminots ou de la RATP,
Et rien ne peut contraindre les sénateurs à revenir sur leurs acquis. Au nom de la séparation des pouvoirs, l’exécutif ne peut intervenir dans le fonctionnement du Sénat.
Alors retraite universelle, par points pour tous, fin de TOUS les régimes spéciaux et équité promise ???
Le Sénat – et donc l’État –rembourse également aux anciens sénateurs et à leur conjoints… 50 % du coût de 12 déplacements aériens par an. Mieux encore, ils bénéficient de la première classe gratuite à vie sur le réseau SNCF…
« Il y a des situations monarchiques » selon le député Dosière « mais personne ne semble tout à fait au courant des règles… Non pas parce qu’une loi l’a décidé, mais en raison d’une tolérance »…
Évaluer, de manière exhaustive, les avantages accordés aux hommes politiques Français à la retraite : la tâche est ardue, voire impossible… le secret est jalousement gardé.
Si la transparence est de mise dans les pays anglo-saxons où quiconque peut trouver en quelques clics les détails des privilèges accordés aux ex-dirigeants, c’est loin d’être le cas en France.
Le nouveau chef de l’Etat, réélu en 2022, touchera sa retraite à l’âge de… 50 ans. S’il n’avait pas été réélu, il l’aurait perçu à 44 ans.
La retraite par point – reportée…pas reportée – puis finalement abandonnée et désormais l’allongement de la durée de cotisations et de l’âge légal de départ tant décriés remettront t’ils à plat ces avantages et ces régimes que l’on ne veut pas nommer « spéciaux »?
A quel âge en 2023 un salarié « normal » pourra t’il partir à la retraite et avec quel montant ?
Le mouvement des Gilets Jaunes avait demandé notamment de revoir les avantages accordés aux anciens présidents, mais cette demande est balayée d’un revers de manche: démagogie répètent en coeur les chroniqueurs télé, pinuts en pourcentage dans le budget de l’état selon des élus !!!
Alors, « pognon de dingue » ???
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nombre-d’élus-l’autre-mille-feuille-francais
RAD (Maj 04/19 – 09/19 – 07/20 – 11/20)
j’ai travaillé 41 ans et 2 mois, plusieurs employeurs, je perçois une retraite mensuelle de 930 euros acquise à 61 ans et demi
Je n’ai jamais fait de politique – Dommage !!!
On s’étonne, on critique, on s’esclaffe sur ces privilèges, sur les affaires… mais que fait on pour que ça change vraiment ? RIEN et pourtant on vient de voter !!!
un petit coup d’oeil vite fait à un article du Figaro nous explique que la
retraite des présidents américains est plafonnée à 500 000dollars/an …
les règles du jeu, ça peut se changer, et c’est le rôle d’une constituante. celle ci ne s’organise pas n’importe comment : la première condition est, puisque l’on ne peut pas être juge et partie à la fois, que ceux siégeant à la constituante se voient ensuite interdit de se présenter à quelque mandat électif que ce soit . On ne pourra pas se contenter d’un vague replatrâge de la vème ..
Cher Mathias, chers lecteurs,
L’écart entre les privilégiés de l’état ou les privilégiés par fortune ne cesse de grandir, c’est incontestable. Il ne s’agit pas d’être jaloux d’eux, je suis scandalisé par la misère grandissante d’une part et d’autre part par la richesse perverse d’une petite caste vivant dans un tout autre monde.
Richesse perverse, car une rémunération par millions par année est plus qu’un être humain peut dépenser raisonnablement et, en comparaison d’un SMIG ou même d’un salaire le plus haut d’une convention collective, c’est tout simplement indécent.
Jamais la communauté des êtres humains a possédé autant de moyens pour garantir une vie digne et sans souci matériel pour tout le monde comme aujourd’hui.
Profiter après la vie dite active d’une nouvelle période de vie débarrassée de la nécessité de travailler et consacrée par exemple aux transmission de savoir – ou tout simplement pour profiter des loisirs qui rendent un être humain heureux (l’un n’exclut pas l’autre), notre société en a les moyens, mais cette utilisation n’est pas compatible avec la maxime « avoir plus pour avoir plus ». Tout est soumis à cette maxime et sans rupture, on va aller de pire en pire.
Concernant les privilégiés de l’état, c’est UN des défauts de la Vème république, mais pas le seul. L’omnipotence du président-roi et l’exclusion du peuple aux décisions qui déterminent notre vie quotidien jusqu’au dernier petit village en est une autre. Qui doute encore d’une rupture radicale nécessaire pour sortir de ces cercles vicieux ? La question est uniquement quand et comment.
Je ne peux et je ne veux pas rester dans le flou et sans contredire votre conclusion cher Mathias. Vous dites « … On s’étonne, on critique, on s’esclaffe sur ces privilèges, sur les affaires… mais que fait on pour que ça change vraiment ? RIEN et pourtant on vient de voter ! » Pour l’instant le vote, malgré ses limites, reste notre moyen légal pour entamer le changement si nécessaire.
L’abstention pendant le deuxième tour des présidentielles était énorme. De plus, beaucoup ont voté pour faire barrage contre la candidate du FN. La légitimité du président actuel se limite donc au 18% du corps électoral, 18% gagnés aussi par un matraquage sans pareil par presque tous les médias (90% des médias de masse sont entre les mains de 9 grands groupes financiers). Et pourtant, ce président a le pouvoir constitutionnel de s’attaquer à tous les acquis sociaux issus pour une grande partie du CNR (conseil national de la résistance), de détruire le système de la santé, rétablir une éducation à plusieurs vitesses selon la capacité financière des foyers, diminuer les revenus des plus démunis – ce n’est pas du tout exhaustif et ils en ont encore pas mal sur leur agenda.
Il y avait une possibilité de voter pour une rupture avec ce monde, d’entamer la voie pour un changement en profondeur par la convocation d’une constituante pour définir de nouvelles règles de fonctionnement dans une VIème république. Le programme s’appelle « L’avenir en commun » et concernant « les privilèges » il y était dit entre autre :
« La démocratie française est malade des privilèges, de l’argent-roi et de la collusion entre politique et finance. Une caste de privilégiés, coupée des réalités de la vie du peuple, a confisqué le pouvoir. Cela doit cesser : la vertu doit être au centre de l’action politique. »
« Revaloriser les pensions de retraite au niveau du smic pour une carrière complète et porter le minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté. »
« Fixer un salaire maximum autorisé pour limiter l’écart de 1 à 20 entre le salaire le plus bas et le salaire le plus haut dans une entreprise »
(voir « l’avenir en commun » c’est par ici : https://laec.fr/)
Hélas, le piège avec un deuxième tour entre le candidat voulu par les très grands capitaux et l’épouvantail du FN a encore une fois fonctionné.
Comme je le disais plus haut, la rupture est inévitable, toute la question est quand et comment. Je pense que cela vaut le coup de s’engager pour une voie paisible et ordonnée comme proposé par « La France Insoumise ».
Bien à vous, Harry
Pouvez vous me rappeler depuis combien de temps M Mélenchon est élu ?
La longévité ne vous dérange donc qu’à Lamastre…
Cher Nacan,
Je n’ai pas compris votre question. La longévité me dérange ? De qui et pourquoi, quel rapport avec mon commentaire ?
Il y a « Mélenchon » dans votre commentaire et j’imagine que vous voulez exprimer quelque-chose qui le concerne. C’est vrai et bien connu qu’il est l’excellent initiateur et porte parole de La France Insoumise. Initiative qui a abouti à la création d’un mouvement hors des cartels des partis, ouvert à tous ceux qui adhèrent au programme « l’avenir en commun ». Programme élaboré avec plus de 5000 contributions sur la plateforme internet et voté par deux conventions avec plus que 1000 participants dont la moitié ont été tirés au sort entre les 600.000 inscrits sur la plateforme (lien pour rejoindre la plateforme : https://lafranceinsoumise.
Je comprends bien qu’il n’est pas évident de sortir des vieux schémas où « la politique » est réduite à quelques personnages et leur image diffusée par les médias. Mais faites un effort et jetez au moins un coup d’œil sur « l’avenir en commun », si vous avez l’esprit ouvert pour une lecture critique mais sans préjugé, je pense que l’on peut trouver un terrain d’échanges sur les contenus.
bien à vous, harry
Bravo pour votre analyse. Totalement d’accord avec vous. Il serait intéressant que cela rentre dans le débat actuel. Actuellement on ne nous parle que des cheminots et pas des regimes de retraites de nos élus.
Tous les gilets jaune devraient lire ça et manifester pour supprimer une grande partie de ces privilèges ….il faut de l’argent ….en voilà une partie nous vivons en royauté ….la révolution n’a pas changé grand-chose sauf couper des têtes …il faut changer la constitution et bien qu’ils le fassent
…Et on se demande aujourd’hui pourquoi le Peuple qui souffre est dans la rue !!! C’est honteux de percevoir des sommes pareilles, que l’on soit au Pouvoir ou à la retraite du pouvoir. Comment osent-ils accepter autant d’argent et d’avantages liés à la fonction ? Je pense notamment aux élus de gauche qui prônent la solidarité, le partage, la fin des inégalités…etc. Mais de qui se moque-t-on encore une fois ?
Quant au parti que vous évoquez, excusez-moi ; il propose sans doute quelques théories intéressantes mais pour les faire aboutir, encore faut-il qu’il y ait un MENEUR à la hauteur de la tâche, pas un personnage qui s’emballe à la première contrariété à son Ego !
Pour finir, je me suis souvent demandé comment se comporteraient les plus convaincus de ce parti s’ils étaient aux commandes de notre pays ? ! (Ah, l’attrait de Pouvoir !)
L’exemple doit venir d’en haut, non ?
Au fait, est-il prévu une manifestation des gilets jaunes ce samedi à LAMASTRE ?
Merci
Vous parlez des gilets jaunes mais il aurait été plus judicieux que 50 millions de français accompagnent ces gilets qui ne sont que des contribuables qui se manifester contre tous les faits dénoncés dans article aujourd’hui on fait apple à tous ces gilets jaunes pour contribuer à la relance des pauvres commençants ?
Et tous les recyclés(es)défaits après une élection que l’on retrouve dans ces comités Théodule qui ne servent à rien sauf à les bien payer !!! Mme Royal « ambassadrice des pôles » – fallait le trouver !!! Ils sont forts nos énarques quand ils le veulent. Elle va faire fondre la banquise après avoir vendu la peau de l’ours et nos autoroutes…
Pas grave, il parait qu’on a moralisé la vie politique: la preuve, Balknany, De Rugy … et ne croyez pas qu’il n’y a que des noms en « y » et que des députés ou ministres qui se gavent copieusement.
Ces gens là, eux ne seront pas concernés par la retraite à points, ils continueront à bénéficier de leurs privilèges, pourront se payer des protections complémentaires et continuer à nous amuser à accuser certains qu’ils ont le culot d’appeler privilégiés, de partir à la retraite avant 60 ans.
L’égalité consisterait donc à toujours tout ramener vers le bas ? sauf pour eux bien sûr !
Quoiqu’il en soit, même si un employé de la RATP devait partir plus tard à la retraite, ça ne profiterait à aucun salarié qui lui aussi partira plus tard avec une pension moindre.
Enfumage est de règle dans les médias comme d’hab
Après le décès de M Chirac son épouse va t’elle toucher une pension de réversion liée à l’ex fonction de son mari et bien évidemment conserver tous les avantages en voitures, protection, personnel ???
Secret d’état ou secret de polichinelle … mais en ce moment on est bien trop occupé à parler de tête de veau et rendre des hommages au point d’en oublier toute autre actualité.C’est vrai que ça arrange !
Au fait y a pas eu un grave incendie à Rouen avec menaces de pollution ???
Les chaines d’infos, est ce que ça existe vraiment ?
Circulez, y a rien à voir, tout est sous maitrise mais un ancien président malade et âgé est mort: en route pour les émissions spéciales…
tout est fait pour noyer le poisson ou devrais je dire le poison Malheureusement Rouen va rentrer encore aux oubliettes avec les meurtres de Paris. Par contre que des milliers de personnes soient empoisonnées ce n’est pas primordiale
Comme au théâtre, après les nombreux coups d’annonce, le rideau est tombé sur le spectacle bien organisé de l’avenir de nos retraites. Comme prévu, chacun doit y trouver questions et réponses à sa propre histoire, c’est le but recherché. Impossible évidement de parler de tout, à chacun de puiser dans sa vie et ses propres expériences, son mode de réflexion et ses conclusions qui en plus de son avenir engage celui de ses enfants. Pour moi, une question me préoccupe toujours. En parallèle et en même temps ! je vois que sur les marchés financiers du monde, les entreprises battent des records d’attribution de dividendes dont le CAC 40 français : 57 milliards en 2018 . La liste serait trop longue à toutes les énumérer, et ces gens qui ont contribué à créer ces richesses dans ces entreprises , on leur mégote quelques euros pour leurs vieux jours. Qu’il y ait des différences chez beaucoup d’individus, cela traduit l’histoire de leurs entreprises . Je supporte mal les critiques adressées à ces hommes que j’ai connu pour certains, qui ont dans des conditions plus difficiles que les nôtres gagné des batailles contre les mêmes financiers d’aujourd’hui et réussi à faire notre monde actuel. On vaudrait démolir ces acquis soit, des choses ont changé , mais attention ! l’important n’est pas là, malgré ce que l’on veut nous faire croire afin de nous opposer , mais bien plutôt sur ce partage des richesses non réalisé. Si on y ajoute la tolérance et le laissé faire des fraudes fiscales dont les experts connaissent le nom, les montants et les lieux de stockage de cet argent du aux personnes concernés : 80 / 100 milliards / an ? il y a de quoi renflouer les caisses de la Sécu : 15 / 18 milliards ? et rétablir bien des déstructurations de nos territoires. La question est comment et quoi faire pour s’opposer à toutes ces décisions contraires au peuple et récupérer notre argent et notre pouvoir de décision ? Nous voyons bien que nos simples bulletins de vote ne sont que des attrape nigauds. Chacun propose des solutions soit politiques avec nos représentants députés qui ne votent plus dans des partis qui ont perdu le sens de leur devoir et responsabilité, et les syndicats bien inexistants qui voudraient à juste titre reprendre leur place perdue. Je n’ai pas de réponse toute faite sinon aller dire souvent son mécontentement ou l’on peut, exiger de nos élus des engagements forts, publics et écrits sur leur mandature non respectée ; c’est plus un état d’esprit de rébellion, de refus de ce capitalisme outrancier qui de plus continue de détruire notre planète. Des élections locales arrivent, il faut mettre la pression sur nos élus malgré leur peu de puissance dans certains domaines, mais ils sont là pour parler de leur population et dire ces mécontentements. Il faut savoir qui ils défendent et ça , ils peuvent le dire haut et fort.
Totalement d’accord.je trouve même que curieusement on n’en parle pas beaucoup dans les médias ainsi que nos syndicats si attaché à la justice sociale. Cela ferait beaucoup de bien à nos caisses déficitaires
En effet, mai il est difficile de critiquer ceux qui pourvoient financièrement à vos campagnes électives et qui deviennent de ce fait vos directeurs . Un individu, il n’engage que lui, un patron de journal,il engage ses équipes. On trouve donc ces difficultés chez les journalistes qui n’osent et ne peuvent plus jouer leur rôle d’informateurs objectifs, si leur patrons ont fait allégeance a un parti ou une personnalité politique. Rassurez vous, c’est du donnant donnant! . Vous n’achetez pas un journal d’info sérieux au hasard, car vous savez à l’avance sa tendance donc sa réponse sur un sujet précis. Cela est grave car alors difficile de connaitre une vérité objective et les journalistes s’en plaignent. Les syndicats ont commis la même erreur et il ne représentent plus que 7/8 % du personnel des entreprises en France car de moins en moins crédibles. Sur un problème comme celui des retraites j’enrage de ne pas les voir défiler main dans la main, c’est démodé mais combien nécessaire aujourd’hui. Pour tous ceux qui voient encore en Macron un président de tous les français, c’est son rôle, il faut tenter d’analyser objectivement hors partis politiques toujours partisans ses décisions et positions sur le peuple .
Ces problèmes se retrouvent dans de très nombreux pays du monde, ce n’est pas une mode française soit disant ingouvernable mais bien un problème de fond de tous les individus qui veulent changer ce mode de gouvernance, partager ces richesses qu’ils ont eux-même créé et casser cette course infinie au profit particulier.
Je souhaiterais faire réponse à ma réponse sans pour autant lasser les lecteurs de ces échanges, et m’en excuse par avance. Dans cette suite des évènements de notre vie politique je comprend mieux ceux qui ne votent plus, sans pour autant adhérer à cette solution. Mais aussi, est-ce bien pertinent de lancer ces dialogues difficiles qui fondent notre société depuis des décades : les retraites, en cette période de fêtes . Les désordres prévisibles ne sont-ils pas alors des arguments pour critiquer ceux qui osent crier leur désaccord ? Cela y ressemble fort, ce qui traduit bien que l’objectif visé n’est pas vraiment un dialogue objectif sur l’avenir des retraités, mais bien un passage en force du projet. On laisse une quinzaine de jours la pagaille s’installer dans le pays, s’opposer les gens et les syndicats toujours pas très au point pour des accords communs forts sur ce sujet important, pour enfin engager des dialogues ? à la recherche de solutions . Un pays du nord souvent pris comme référence pour ses bonnes relations politiques publiques ayant adopté la solution des retraites par points a procédé à trois dévaluations depuis sa mise en place : 2010, 2011, et 2017 . Si cette solution peut apporter des améliorations, celle actuelle aussi d’ailleurs, quelles seront les mesures de sécurité et de garanties pour ces retraités dans les années à venir ? Qui en sera le garant ? Un grand doute subsiste . Devant ces évènements en tous points comparables à ceux observés actuellement dans de très nombreux pays, les mêmes causes créant les mêmes effets, des journalistes étrangers très critiques, les nôtres sont muselés, mettent en parallèle et assimilent les comportements, attitudes et donc mentalité, moralité comprise , de tous ces dirigeants confondus dont les nôtres, à l’égard de leurs peuples. Dans ce domaine, quelques règles démocratiques encore présentes, nous protègent cependant encore quelque peu .
On parle des favorisés et de leurs avantages acquis dont un rééquilibrage n’apportera aucun euros supplémentaires dans la masse salariale des caisses de retraite qui restera bloqué à 14 % du PIB. Certes des choses sont à transformer, mais comme écrit dans un autre article, l’argent massif pour tout reprendre et améliorer, ce sont les actionnaires et leurs énormes bénéfices qui doivent prendre en partie ces évolutions ; même combat que pour les salaires.
Difficile pour les partis inféodés à ces grands groupes, mais les syndicats devraient tenir ce rôle de contestation et de revendication dont le silence sur ce sujet précis dérange. Cette démarche de nos dirigeants enfermés dans ce système du néolibéralisme , démontre si besoin était que le capitalisme a réussi à pénétrer et transformer les fonctionnements de toutes les sociétés et les organisations sociales et non plus à se cantonner sur le sujet économique . Et si ces abus de domination, de prédation et de destruction écologique devenaient les moteurs forts d’une opposition de plus en plus forte et critique contre ce système qui a atteint ses limites.?
La crise — mais quelle crise et pour qui?
L’assemblée Nationale a récemment voté le budget de l’Elysée en hausse de 2,2% soit 2 millions d’euros.
Fastes de la république…
Mais pas d’argent pour les hôpitaux les retraites et bien d’autres choses et ce social qui couterait trop cher – il est vrai que peu de ces gens pointent à Pole Emploi et ne doivent jamais être malades…
Une nouvelle fois les actualités nous amènent à des réflexions sur les confusions du sens de ces évènements . Le départ de l’organisateur de la réforme des nos futures retraites, témoigne du dysfonctionnement à la fois des commissions de contrôle et du rôle des politiques de haut niveau, complices , défendant publiquement un homme passible de lourdes condamnations. Qui dira les vérités sur cette affaire ? Aucune garantie ne nous est donnée par nos institutions sur le contrôle du pouvoir et de son exercice. C’est la répétition d’actions du même type qui ont jeté le discrédit et le départ d’autres hommes politiques . Peut-on citer Guéant,Cahuzac, Fillon…..et tant d’autres, trainant ce qu’on appelle des casseroles. De scrutins en scrutins un systême politique dont cette lasse et monotone reproduction marque l’épuisement, a créé un fossé entre les citoyens et les politiques de métiers, le peuple et ses élites. Se pose alors la question de la démocratie comme condition obligatoire à la crédibilité et l’efficacité des réponses aux autres urgences : financières, économiques, sociales, écologiques…..Les experts et économistes aux grandes compétences sous l’autorité de ces politiques ont volontairement tenu éloigné le peuple des délibérations et échanges devenus cependant obligatoires. De ce fait depuis plus de vingt ans la finance a pris le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies. L’idée d’une autre société est devenue impensable, quasi impossible.
Edwy Penel dénonce : ils dosent – les politiques – la nécrose de l’espérance, la défaite de l’avenir avec comme suite à cette pédagogie de la résignation, la soumission à l’existence, la servitude consentie, la sacralisation du chef,la verticalité de la politique …..et aussi la confusion des vies politiques et privées. Il parle également de la destruction durable d’un présidentialisme hypertrophié, méprisant la séparation des pouvoirs , piétinant l’autonomie des contre pouvoirs et la mise en place de l’exception et des privilèges contre l’égalité républicaine des droits et des possibles. Cette cour d’initiés et de courtisans comporte aussi des mercenaires et des corrompus, dont nous n’apercevons qu’accidentellement et difficilement quelques rares exemplaires. Une politique à distance qui rend les citoyens spectateurs de cette régression et de la dépossession de leur propres et véritables droits politiques . Eux seuls pourront faire vivre cette démocratie face aux difficultés à venir.
Bonjour et Bonne année 2020 ,
Alain Papy pourriez-vous faire des paragraphes pour aérer vos textes ? la lisibilité en serait facilitée ,merci .
Quant à la démocratie, il s’agit d’abord , il me semble , de la pratiquer , de la réclamer au niveau de la commune .
La densité des villes augmente , et je n’en connais pas le fonctionnement , mais une ville n’est ce pas aussi une multitude de quartiers , autant de « villages »?
Et dans nos villages , nos communes ( 1500 habitants chez moi ) qu’avons nous le plus souvent ?
Un maire qui s’est entouré qu’une équipe – mais le mot ne convient pas – car une « équipe » c’est une force de propositions , des motivations , des échanges … pour arriver – en sollicitant l’avis de l’ensemble des habitants pour tous les projets qui sont en dehors de la gestion courante – pour arriver au projet le mieux adapté , le mieux accepté , le mieux approprié par les habitants .
« construire ensemble » n’est pas le fonds indispensable pour maintenir les liens de la collectivité ?
Pour ma part je ne pense pas que cette démocratie participative puisse s’installer sans un effort, une volonté de l’ équipe municipale dont le maire devrait en être le coordinateur.
Mais voilà , avons nous cette « équipe » au lieu de suiveurs ? Avons nous ce coordinateur au lieu d’un monarque local?
Trouvons nous dans nos « petites communes » – qui pourraient être exemplaires-cette volonté des conseils municipaux- je rappelle que le maire n’est que celui qui exécute les décisions prises par la majorité des conseillères et conseillers municipaux – cette volonté des conseils municipaux à créer une véritable collectivité et se donner les moyens – en temps , en imagination … – pour y parvenir ?
Le Chef d’État
La nouvelle pièce qui nous est proposée met en évidence la disparition de cette organisation politique où tous ces hommes mis en place : maires, députés, ministres, premier ministre …..ne sont plus écoutés car ayant perdu leur compétence et responsabilité. Cette sanctuarisation du chef de l’État est inquiétante, car c’est le reste d’un ordre ancien. C’est la politique qui crée la dynamique : les idées, projets , contrats…. Il faut une ambition qui se partage sinon c’est l’aventure, l’impasse et l’échec. Comme déjà dit,c’est la perte de la séparation des pouvoirs et des contre pouvoirs, règne de l’exception et des privilèges, oublie de l’égalité républicaine, des droits et des possibles. Cette verticalité revendiquée dans son premier de cordée , le laisse seul sur sa corde,abandonné par son peuple et oublieux de ses responsabilités. L’absence d’éthique politique : vertu, justice, morale, droit, égalité a remis logiquement à plus tard l’essentiel, la confiance. Cette absence laisse pourrir les situations et aggrave les tensions lourdes de tempêtes dévastatrices. Cette confiance peut accepter les changements , mais avec une pédagogie politique, une solidarité nationale, à rebours de l’égoïsme marchand et du profit financier.
La nouvelle donne de tous les peuples, c’est une mobilisation pour une participation sur son avenir. Le chef d’État devrait s’en servir comme allié s’il veut vraiment changer . Il a commencé dans le rêve pour très vite par son ambition pragmatique et sa pédagogie désastreuse, démobiliser et démoraliser ceux qui étaient en attente de ce rêve démocratique. IL a mis la finance en priorité la laissant prendre le pouvoir de notre société . La perte de la réalité est bien du coté de la folie financière destructrice des hommes et de leurs richesses.
Toujours l’impression de regarder une pièce, comédie ? , jouée actuellement entre les syndicats et le gouvernement, et arrivée au point souhaité par ce dernier .
Arc-bouté sur une position et des arguments sortis du chapeau, créant cette opposition, pour enfin théoriquement la lâcher, rien n’est sur dans le temps, provoquant une adhésion miraculeuse , mais bien organisée d’un syndicat validant le bien fondé et donc la poursuite de cette démarche de révision du fonctionnement et de gestion de nos caisses de retraites.
Il est demandé aux syndicats et au patronat de trouver un accord impossible , le financement étant bloqué et les syndicats pas banquiers , faute de quoi-le gouvernement reprendra les rennes du projet . C’est une sortie habile mais couramment pratiquée, qui aboutira aux objectifs actuels tout en se dédouanant de sa responsabilité.
Comment des smigards en survie, peuvent-t-ils se payer une bonne retraite objectif de toute une vie ? accessible aux seuls bien rémunérés. Pour les premiers , l’inégalité se poursuit donc jusqu’au bout de leur vie !
Je lis alors ceci : sans salariés, c’est à dire sans entreprises , la société des actionnaires ne produit rien et donc n’existe pas. Évidente , simple mais puissante et criante de vérité que nous avons oublié.C’est cependant cette société parasite, qui mène le monde et dicte ses lois.
Le capitalisme des marchands, sorti du moyen-âge XIV °/ XV° siècle, a su créer une dynamique économique forte accompagnant une révolution politique soutenue par un humanisme : philosophie, démocratie, liberté de penser, développement de la science, de l’éducation…. le libérant peu à peu de la main mise de la religion et de l’Église . La disparition de cette dernière a probablement libéré les dernières contraintes morales qui ont abouti à la situation actuelle souvent redite : inégalités économiques criantes, frustration géopolitique, avec la création d’un vide spirituel …..et surtout destruction environnementale sans précédent. Si Dieu n’existe pas tout est permis , Dostoïevski.
Ces monstrueux bénéfices boursiers distribués et renouvelés tous les ans , bien loin des discours alarmistes de nos gouvernants , doivent participer à la fois aux salaires et aux retraites. C’est un droit et le même combat.
Que ceux qui hésitent, incompréhension, indifférence, idéologie…se posent les bonnes questions sur l’avenir de nos sociétés qui vont se scinder en classes hostiles, agressives, concurrentes, nous en vivons les prémices, bien loin des perspectives paradisiaques souvent évoquées.