Le 28 février 2020, le Dauphiné Libéré titrait: Vernoux-en-Vivarais – le groupe Vincent va créer 50 emplois.
Le groupe Vincent, carrossier industriel basé à Etoile-sur-Rhône, va créer d’ici trois ans 50 emplois dont cinq cette année. Un centre de montage en carrosseries spécifiques pour poids lourds verra le jour dans les locaux désaffectés de l’entreprise Pierrefeu. Le site comprend 5500 m2 de locaux industriels, 680 m2 de bureaux et un parc de 28000 m2.
50 emplois seront créés en 3 ans.
Les dirigeants de l’entreprise d’Étoile seront accompagnés financièrement et techniquement dans leur projet par la communauté d’agglomération de Privas centre Ardèche (CAPCA) et par la commune de Vernoux qui fait partie de la CAPCA. 2000 euros, entre autres aides financières et soutien technique, vont être versés pour chaque emploi créé.
Cet exemple de développement économique en zone rurale démontre qu’il n’y a rien d’inéluctable. Quand on veut, on peut.
Il démontre aussi que faire partie d’une communauté de communes de taille correcte permet de disposer de moyens financiers suffisants pour accompagner les porteurs de projets. La CAPCA c’est 42 communes et 44 000 habitants au recensement de 2018 (communauté de communes du Pays de Lamastre: 11 communes, 6 694 habitants).
Il démontre enfin qu’on peut très bien gérer sa commune en conservant son métier puisque Martine Finiels, maire de Vernoux, n’a pris sa retraite de directrice d’un établissement sanitaire et social qu’en 2017.
A Lamastre, aucun entrepreneur, aucun artisan, ne parait venir toquer à la porte de la mairie ou de la communauté de communes pour exposer un quelconque projet de développement économique de cette envergure.
Y en aurait-il, seraient-ils accueillis pour autant ?
Nous pouvons légitiment en douter quand on sait comment ont été traités des dossiers comme par exemple celui de la zone artisanale de Nozières (photo 2) à laquelle Jean Paul Vallon avait opposé son véto au motif que le développement économique était une prérogative exclusive de la communauté de communes ou encore comme celui de l’usine Cros de Désaignes (photo 1) pour laquelle la construction de la voie d’accès a été l’objet de blocages invraisemblables, ou encore tout récemment, comme celui de l’entreprise Céfora qu’on n’a pas été disposé à loger décemment à Lamastre et qui est partie à Vernoux.
Dame, 50 salariés qui débarquent avec leur famille, ça vous change le corps électoral !!!
A Lamastre la municipalité entraînée par Jean Paul Vallon n’a pas voulu adhérer au projet de fusion des 3 communautés de communes (Lamastre, St Félicien et Satillieu) que proposait le Préfet en 2015. Selon toute vraisemblance, cette démarche était motivée par le seul souci de préserver son statut de président.
Rappelons-nous les propos du maire de Désaignes au sujet de ce choix (propos rapportés dans l’Hebdo de l’Ardèche du 18 novembre 2008) : « Une communauté de communes plus large aurait été plus judicieuse. Cela permettrait de faire plus de choses ». Et plus largement : « Je regrette que la question du développement économique n’ait jamais été évoquée. Quand on voit la vitesse avec laquelle chute le canton au niveau de l’emploi, il va falloir se serrer les coudes ». « On manque d’audace pour sauver des emplois dans le canton, il y a trop peu de projets à ce niveau-là ».
La communauté de communes de Lamastre, c’est aujourd’hui un territoire en déshérence économique et démographique qui ne comprend que 6694 habitants, qui ne dispose ni des moyens financiers suffisants ni des moyens logistiques pour soutenir des projets économiques et qui va exploser administrativement à moyen terme.
Dans le même ordre d’idée, Jean Paul Vallon est le seul président de communauté de communes d’Ardèche qui n’a pas adhéré au contrat de transition écologique proposé par le Conseil Départemental. Ce contrat prévoit des millions d’euros d’aides publiques pour soutenir des projets comme l’isolation des bâtiments privés ou publics. Encore une manne qui nous passera sous le nez !
Ah oui, nous attendons toujours ce fameux projet évoqué par notre maire en 2008 en ces termes : « (Ce) développement économique se fera avec une proposition que nous soumettrons aux Lamastrois dans quelques jours et qui va faire date dans l’histoire de Lamastre. Je ne peux pas en dire plus, mais vous l’avez bien compris le développement économique, c’est quelque chose que nous avons d’accroché à notre peau, si j’ose m’exprimer ainsi ». Et puis encore : « Nous avons de grands projets, vous l’avez compris, je ne peux pas en dire plus, pour les raisons que vous imaginez en termes de stratégie ».
Voir la vidéo http://www.dailymotion.com/video/x4dey9_elections-municipales-a-lamastre_news
12 ans après, nous attendons toujours ce fameux grand projet !!!
Paroles, paroles…on rase gratis.
RAD
Oui, il faut dire que cette vidéo vaut son pesant d’or.
On a là un cas typique qui laisse à penser, à imaginer… Ouah le stratège.
En général, un politique qui a une bonne nouvelle dans sa musette n’attend pas l’après élection pour l’annoncer. Ceci afin de récupèrer électorale ment le fruit de cette annonce.
Là, on contraire on laisse planer le doute sur un dossier dans le cadre du développement économique qui ferait date à Lamastre.
Soit le stratège est conscient de sa manipulation, soit il y croit tellement fort qu’il s’en persuade lui même.
Un peu comme l’adresse affichée au recto de l’enveloppe contenant les professions de foi de M Vallon. Peut être que le dire fort, souvent, et de manière répété, persuade la personne qui le dit et son électorat ! Même si tout le monde sait que cette adresse à Lamastre n’ est pas réelle.
Certains me diront… Oui mais là c’est pas pareil. C est différent. Lui, il peut.
Bonsoir.
En promenade un week-end dans le village de Lamastre, nous avons entamé une discussion avec des touristes ayant pris le célèbre Mastrou, je vous livre leur ressenti:
« la montée des gorges du doux avec le petit train fut pour nous un plaisir, une belle découverte, un agréable moment, mais cependant quelle tristesse le village de Lamastre un dimanche après-midi, il n’y a rien à faire et à voir ».
A méditer !