Papi et Mamie et la bûche de Noël à la cuisine ! Coup de gueule d’un lecteur

Un lecteur nous écrit:

« Spécialiste en rien mais intéressé par tout ou presque, j’ai plus de 65 ans et c’est bientôt mon anniversaire mais c’est pas le sujet.

 

Un émérite professeur – encore un ! – nommé  Rémi Salomon, vient de se faire connaitre, pas le Salomon qui  est réapparu sur nos écrans télé pour annoncer le nombre de morts du Covid, mais le président de la CME (commission médicale des médecins) des hôpitaux d’Ile de France.

 

Il a dit, ce professeur : « le soir du réveillon, mieux vaudrait qu’on scinde la bûche de Noël et que Papi et Mamie la dégustent à la cuisine, loin des autres », loin du virus qui restera au salon. je suppose et pour le bien des ancêtres, évidemment !

Contrairement aux apparences, cette déclaration n’est pas une réplique du Père Noël est une ordure.

 

Ce monsieur considère manifestement qu’une personne de plus de 65 ans ne peut être qu’un candidat à l’Ehpad, un inactif dont l’unique fonction serait de sourire à ses contemporains,  ses enfants et petits-enfants, un être en fin de vie plutôt qu’expérimenté dont la place logique serait à la cuisine plutôt qu’à la table commune, à défaut de séjourner en maison de retraite..

 

Hélas, ce professeur n’est pas très original : dans notre pays, l’âge est source de discrimination  et comme les produits essentiels ou non essentiels, il existe des Français qui peuvent finir à la cave et au rebut.

 

Ce médecin  doit avoir l’habitude des hôpitaux et des maisons de retraite où l’on hurle à l’oreille des vieux après leur avoir mis des couches, considérant qu’ils sont tous sourds et incontinents.

 

Mais non Monsieur, les vieux sont capables de réfléchir et de prendre AUSSI les précautions nécessaires  devant la pandémie.

 

Quelle condescendance et que d’infantilisation dans vos propos!

 

Tu sais ce qu’il dit Papi ?

 

Entre ceux qui affirment aujourd’hui qu’à partir de 65 ans on est vieux et fragile, il y a guère plus d’un an, les mêmes, pour la réforme des retraites, nous expliquaient que jusqu’à 70 ans on était frais et dispo pour continuer à bosser.

 

Entre l’organisation de ces fêtes de fin d’année qui prend une tournure surréaliste: combien de convives autour de la table ? La vieille grand-mère ou l’oncle malade pourront-ils être de la fête? Comment choisir entre les cousins de Lamastre et ceux de Tournon ?

 

Entre les gardiens de l’ordre qui étaient auparavant gardiens de la paix et qu’il ne faudrait plus filmer parce que ça les déprime quand ils sont surpris par une caméra de surveillance à rouer de coups un « sale nègre ».

 

Entre les députés marcheurs et les autres qui ont mis leurs plus beaux godillots pour voter un texte qu’un comité Théodule serait censé ensuite réviser et un premier ministre qui invente les sports d’hiver sans ski et pourrait réouvrir les restaurants sans qu’on ait le droit d’y manger.

Il y a vraiment de quoi s’inquiéter !

 

Et à trop accepter de ne plus se voir par peur de mourir, on pourrait finir par mourir sans même s’en apercevoir ».

 

 

Gérard