Nous vous proposons une nouvelle rubrique: découvrir ou mieux connaitre ces ardéchois célèbres, méconnus ou totalement oubliés qui ont marqué notre territoire et parfois l’histoire du pays par leurs actions dans différents domaines: sciences, arts, politique…
Aujourd’hui Jacques Dondoux
Ingénieur et homme politique, Jacques Dondoux nait le16 novembre 1931 à Lyon.
Il effectue ses études secondaires dans différents lycées publics à Tournon, Lyon, Roanne, Orléans puis à Paris, au Lycée Saint-Louis.
Après la guerre de 39-45, pupille de la Nation, il est reçu à l’école Polytechnique.
Polytecnicien (promotion 1951) et ingénieur de l’Ecole nationale supérieure des télécommunications, il est l’un des principaux maîtres d’œuvre du plan d’extension du réseau téléphonique français et devient directeur du Centre National des Télécommunications en 1971.
Dans les années 1970, Il sera moteur dans le développement important du réseau nord-ardéchois qui était encore peu développé, le téléphone n’était pas dans tous les foyers, loin s’en fallait (téléphone fixe, le seul qui existait alors).
Evincé de ce poste en 1974 par Valéry Giscard d’Estaing, il prend sa revanche le 7 août 1981 quand François Mitterand le nomme directeur général des télécommunications (avant que cette direction ne devienne une société anonyme sous le nom de France Télécom).
C’est lui qui va permettre le développement du précurseur d’Internet qu’est alors le Minitel, en imaginant le fameux « kiosque » qui rapportera beaucoup d’argent aux Télécoms françaises.
Il conduit aussi pendant ces années la mise au point des premiers satellites français de télécommunication.
En partenariat avec les Télécoms allemandes, il met également au point la norme GSM qui permettra plus tard l’explosion de la téléphonie mobile.
Il reste cinq ans à ce poste, protégé par le président de la République, malgré la vive opposition de son ministre de tutelle,Louis Mexandeau.
Le 15 décembre 1986, la cohabitation met fin à ses fonctions.
Membre du conseil de surveillance d’Alcatel, il devient également administrateur de Thomson.
Cet homme d’influence sera aussi maire de Saint Agrève, berceau de sa famille et conseiller général du canton, de 1988 jusqu’à son décès en 2002.
Il sera 1er vice-président du conseil général de l’Ardèche aux côtés du président Michel Teston.
Il se présente une première fois à la députation en 1988, sans étiquette mais avec le soutien du PS. il est battu par Régis Perbet (RPR).
Il adhère au Parti radical de gauche en 1996. Le1er juin 1997, il est élu député de la deuxième circonscription de l’Ardèche puis est nommé secrétaire d’État au Commerce extérieur dans le gouvernement de Lionel Jospin.
Deux ans plus tard, il perd son fauteuil lors du remaniement du 28 juillet 1999.
Le 5 novembre 1995, Jacques Dondoux et Maurice Quinkal, maires de Saint-Agrève et de Vion, déposaient en sous-préfecture de Tournon sur Rhône, les statuts du syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) des Inforoutes de l’Ardèche.
La mission de ce syndicat: « aider les collectivités territoriales à maîtriser les technologies de l’information et de la communication ». Inforoutes Ardèche a notamment participé à l’aide à l’informatisation des communes A ce jour, 400 communes sont adhérentes, dont quelques unes en Drôme.
De nouveau candidat aux élections législatives, Jacques Dondoux décède brutalement le 21 mai 2002 d’une hémorragie cérébrale à l’hôpital d’Annonay.
Jacques Dondoux était :
- Commandeur de l’Ordre de la Légion d’honneur,
- Commandeur de l’Ordre national du Mérite,
- Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques.
Passionné d’aéronautique, une aéro-stèle a été érigée en sa mémoire à Saint Agrève ou une rue porte également son nom.
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