Petit guide de bonne conduite en 10 leçons à l’usage des prétendants aux élections municipales !
L’exercice du pouvoir comporte en permanence la volonté chez certains politiciens de manipuler ceux qui peuvent aider comme ceux qui sont adversaires.
Tandis que les plus « chevronnés » font preuve d’une bonne dose de machiavélisme et de dispositions certaines pour maîtriser l’art de la victimisation, d’autres, plus « rustiques » se vautrent dans l’insulte et l’invective permanentes.
Certains font les deux, sans vergogne.
La période des élections constitue très souvent un de ces moments paroxysmiques de relâchement comportemental de la part des prétendants au « trône » et de leurs spécialistes ès basses œuvres de l’ombre.
La bonne conduite, c’est finalement se conduire de belle manière.
Voici 10 conseils pour y parvenir.
- A l’adresse de tes administrés, de confession religieuse différente de la tienne, tu ne diras point: « Les protestants, vous ne savez que protester ». Ranimer les guerres de religion est l’expression d’une mentalité étriquée et rétrograde.
- Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Par conséquent, tu ne l’offenseras jamais par une expression telle que : « Vous n’êtes qu’un étranger, on aura votre peau ». Ah, ces à priori à l’égard des nouveaux arrivants dans une commune, nouveaux un jour, nouveaux toujours ! C’est ni plus ni moins qu’une forme de racisme.
- Tu ne diras pas à autrui « Si tu n’es pas mon ami, je t’écrase » ou encore tu ne l’inquiéteras pas davantage par des menaces comme celle-ci : « Si tu ne fais pas ce que je te dis je te fais contrôler par le fisc, l’URSSAF et les fraudes et tu vas tout perdre ». Et pas davantage « Quand je donne à manger à mon chien, je n’aime pas qu’il vienne me mordre la main ». D’une part, nul n’est taillable et corvéable à merci à ton profit, d’autre part si ton chien te mord, c’est qu’il y a quelque chose chez toi qui ne lui revient pas.
- Tu ne déstabiliseras pas les candidats d’une liste politique adverse par des menaces directes du genre : « C’est la guerre, je vais te détruire ». C’est là, assurément conduite de vilain, passible de poursuites pénales.
- Tu ne fomenteras pas de coups bas contre tes adversaires politiques. Tu n’organiseras pas et tu ne répandras pas de fausses rumeurs à leur encontre. Utiliser de tels moyens pour t’en débarrasser, c’est au minimum faire preuve de faiblesse et d’absence d’arguments valables, au pire t’exposer à des poursuites judiciaires.
- Ton intérêt personnel tu oublieras. Le bien commun et l’intérêt de tous seront le fil rouge de ton action politique.
- Tu agiras toujours en toute impartialité. Ainsi, tu banniras à jamais toute forme de clientélisme au profit de ceux qui te flattent. Subséquemment, tu traiteras selon les mêmes lois et règlements les autres, tu sais, les fâcheux qui ne partagent pas tes idées et tu ne t’acharneras pas contre eux en procès tout autant injustifiés qu’onéreux pour la collectivité.
- Tu ne feras pas de la maison commune qu’est la mairie ta tour d’ivoire. Cette maison est la maison du peuple. Ta disponibilité ne doit pas être sélective. N’oublie pas que les électeurs peuvent défaire ce qu’ils ont fait et que s’ils t’ont fait roi, cela ne te donne pas le droit de mépriser la moitié d’entre eux.
- Tu ne manipuleras pas les listes électorales d’émargement à ton avantage. Encore une fois, la loi et le règlement s’imposent à toi comme à tout citoyen.
- Tu ne jalouseras pas les projets de tes collègues élus au point de tenter de les faire échouer.
RAD
Du grand art et tellement vrai !
belle écriture
Très bel article, malheureusement une pratique bien réelle !
Pour rebondir sur votre point 7, les procès à Lamastre sont un sport local !
Combien de procès de la commune de Lamastre contre ses administrés ?
Quel en est le montant pour les finances de Lamastre ?
Quel est l’intérêt à part de diviser ?!
Concernant le conseil n°9.
Effectivement à Lamastre et depuis longtemps déjà, le résultat de l’élection municipale ne se fait pas uniquement par la représentation des habitants, des gens qui y vivent ou y travaillent mais par la liste électorale. Normal me direz-vous.
Oui, si la commission en charge de la révision de cette liste fait un travail de fond et d’objectivité pour que celle-ci soit au plus proche du reflet de la population locale. Non dans le cas contraire. Et là, nous y sommes, car l’équipe en place a fait sa spécialité du clientélisme dans ce domaine également. Cela, depuis de nombreuses années. C’est ainsi que le résultat des élections est fortement influencé par la participation de personnes qui n’habitent plus la commune depuis des années et des années mais qui sont toujours présents sur la liste électorale. Cela perturbe nettement la qualité et la représentativité des résultats .
Comme vous le savez sûrement, c’est le maire qui préside la commission de révision de la liste électorale. C’est donc beaucoup de latitude dans l’interprétation et l’appréciation de chaque cas qui est laissé au bon vouloir de l’élu local de manière générale.
Même si certains cas sont dans le cadre légal, voir https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Comment-voter/L-inscription-sur-les-listes-electorales :
Ne serait-il pas correcte qu’ils s’inscrivent dans leur commune de résidence?